Un petit projet (peu couteux et rapide) mais qui a le mérite de se lancer, et de donner un peu d'attractivité supplémentaire à ce coin !
Élément regrettable, on notera sur la photo, la disparition de quasi tous les arbres...
Le parvis redessiné
Le réaménagement du parvis du Théâtre national de Strasbourg (TNS), en bordure de l’avenue de la Marseillaise, vise à unifier un espace aujourd’hui dégradé autant que fragmenté. Les travaux sont programmés de la fin du mois de juin à la fin du mois d’octobre.
Procédant des travaux d’extension du théâtre achevés en 1997, c’est, en bordure de l’avenue de la Marseillaise, un triangle de béton agencé en segments, dégradé par des infiltrations, saccadé par des dénivelés, encombré par un mobilier urbain disparate ainsi que par des voitures en stationnement.
À l’initiative du TNS, l’espace sera revu cet été, de la façade du théâtre à la plate-forme du tramway.
La Direction régionale des Affaires culturelles est le maître d’ouvrage d’un réaménagement confié à l’agence sélestadienne IXO architecture, cabinet qui a déjà conçu pour le TNS l’atelier de construction de décors de la rue de l’Industrie à Illkirch-Graffenstaden.
« Le projet vise à unifier un parvis étendu à l’ensemble du terrain appartenant au théâtre et intégrant l’espace public attenant », explique Jean-Jacques Monier, directeur technique du TNS.
Pour dégager la parcelle, une rangée de 60 arceaux à vélos sera disposée par la CUS le long de la station du tram et les voitures ne pourront plus se garer intempestivement du côté de la rue André-Malraux.
Pierre naturelle et verdure
« La cohérence du site est recherchée à travers un emmarchement continu et l’utilisation d’un même matériau, le calcaire de Comblanchien, associé à de la verdure », précise Christophe Touet, chez IXO architecture.
Participant à la fragmentation des lieux, l’accès dédié aux fauteuils roulants est supprimé. Au centre de l’espace, depuis l’avenue de la Marseillaise, un plan incliné mène aux trois portes donnant accès au hall principal du théâtre.
À l’Est, côté rue André-Malraux, la terrasse du Café du TNS double de surface.
Partiellement garnie d’un plancher de bois, elle s’étend de plain-pied jusqu’au hêtre et au marronnier qui agrémentent l’endroit. Ce dernier se trouve délimité et protégé par un pavillon en résonance avec l’enveloppe de la salle Gignoux ; le local est destiné à accueillir poubelles, mobilier du café et affichage autorisé.
À l’Ouest, vers le bâtiment historique, le parvis minéral se décompose. Des rebords de pierre naturelle (permettant de s’asseoir) sont ombragés par trois arbres nouvellement plantés et donnent sur des aires engazonnées style « prairie fleurie ».
Un auvent lumineux
Le projet comprend une nouvelle mise en lumière du parvis. La pièce maîtresse du dispositif est un auvent habillé d’un matériau translucide blanc constituant en lui-même un objet lumineux. Plus de vingt mètres de long, trois mètres de profondeur : l’objet en question fera aussi office de signal sur la façade où se trouve l’entrée principale du TNS.
Financée par l’État, l’opération est chiffrée à un million d’euros.
Le démarrage des travaux est programmé à la fin du mois de juin prochain et le chantier devrait durer jusqu’à la fin du mois d’octobre.
Découpé en trois phases, le chantier se répercutera sur le fonctionnement du théâtre. Jusqu’à la fin de septembre, l’entrée des spectateurs se fera par la place de la République, où se trouveront également relocalisés l’accueil et la billetterie. Le Café du TNS, sera fermé durant la même période.
Début juillet, avenue de la Marseillaise, entreront en scène ouvriers et engins de chantier. Le premier acte se jouera avec les marteaux-piqueurs mobilisés pour casser le béton.
J.-J. Blaesius
http://www.dna.fr/fr/strasbourg/info/51 ... -redessine