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La tribune de ce membre du PS est un peu hypocrite. Il milite pour la suppression du département au profit des intercommunalités tout en accusant les conseillers généraux du Haut-Rhin "défendre leur pré-carré cantonal". C'est quand même hypocrite de sa part sachant qu'il défend le système intercommunal.
Oui mais M.Spiegel est aussi conseiller général du Haut-Rhin. En supprimant les conseils généraux il sabote son propre poste !
Il sabote peut-être son poste de conseiller général, mais pas son poste de maire ou son poste d'élu intercommunal. Et il sera peut-être candidat aux régionales...
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Tout à fait d'accord avec toi, les CC, CA et CU ont connu un grand succès car c'était un bon moyen de contourner l'impossible fusion des communes. Plus le temps avance, moins les communes ont du pouvoir. Les élus vont donc là où ils peuvent véritablement mener à bien les politiques qui influencent leur commune: les interco. M. Spiegel ne s'accroche pas à un poste plus qu'un autre dans cette histoire. Les interco ne sont pas en danger avec cette réforme bien au contraire et c'est très bien ainsi, mais il accepte de voir disparaitre les conseils généraux, et là il ne s'accroche pas à son siège. Il ne faut pas tout mettre dans le même panier.
Il s'accroche à son siège de maire et à son siège d'élu intercommunal. Les intercommunalités urbaines telles qu'elles existent aujourd'hui n'ont plus beaucoup de sens de nos jours. On pourrait en supprimer beaucoup en fusionnant les communes.
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Sur ce passage, Spiegel n'attaque pas spécialement les élus régionaux mais plutôt les élus et conseillers à Paris qui ont fait cette réforme dans leur coin sans consulter les experts. Il dit ensuite que les élus défendent leur baronnie, ce qui est vrai.
Il défend lui-même les baronneries communales et intercommunales.
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Il dit tout de même qu'il souhaitait au préalable une concertation avec des experts et des citoyens afin que tout le monde puisse discuter sereinement. Cependant, étant donné le blocage total de la situation, il peut devenir utile d'utiliser l'article 49-3. Ce n'est pas très démocratique, mais étant donné les blocages incessants dans ce pays sur ce genre de sujets depuis 30 ans, cela finirait par devenir salutaire.
Le 49-3 n'est pas démocratique du tout. S'il y a des blocages sur cette réforme, c'est parce que le gouvernement s'obstine à fusionner les régions sans pouvoir justifier de l'intérêt de ces fusions. Le gouvernement prétend que cela va engendrer des économies mais est incapable de donner un chiffrage sérieux.
Le gouvernement dit que sans passage en force, la réforme ne passera pas et accuse la majorité précédente de n'avoir rien fait. Pourtant, la majorité précédente avait voté une réforme territoriale en 2010. Cette réforme clarifiait les compétences et prévoyait de remplacer les conseils généraux et les conseils régionaux par des conseillers territoriaux. Ainsi, il y aurait eu une baisse importante du nombre d'élus. Quand les socialistes sont arrivés au pouvoir, ils ont détricoté cette réforme et supprimé le statut de conseiller territorial. À cause d'eux, 4 ans ont été perdus pour rien.
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Parce qu'il défend son point de vue. L'Alsace contrairement à la Bretagne est une petite région de 8200 km² aussi grosse qu'un gros département (la Marne par exemple). Les deux départements se ressemblent comme deux gouttes d'eau, ont les mêmes atouts et fonctionnent depuis toujours de concert.
On entendait la même chose l'année dernière avant le référendum, les porteurs du projet de collectivité unique disaient que les deux départements se ressemblaient tellement que le "oui" gagnerait largement. Le "non" est arrivé clairement en tête dans le Haut-Rhin.
Et pour ce qui est de la Marne, on ne compte que 565 000 habitants, soit moins que le Haut-Rhin. Les départements les plus peuplés ne sont pas forcément les plus étendus : le Rhône, le Val d'Oise, les Alpes-Maritimes et l'Essonne sont des exemples de départements très peuplés mais peu étendus.
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De toute manière, les départements doivent disparaitre à terme en Alsace comme en Bretagne. Ils fusionneront donc les conseils généraux et le conseil régional de toute manière.
Pour supprimer les départements, il faudrait une révision constitutionnelle. Mais comme le gouvernement n'a pas la majorité des 3/5èmes, il ne pourra pas modifier la Constitution.
De plus, fusionner les conseils généraux et les conseils régionaux ne fera faire aucune économie. Pire : la réorganisation risque même de coûter cher.