Le président de la Région Lorraine, Jean-Pierre Masseret, a dit qu'il ne laissera pas l'Alsace seule. Il milite toujours pour une fusion de la Lorraine avec l'Alsace et la Champagne-Ardenne.

C'est beau de rêver !

A noter, que France 3 a fait hier soir un décrochage régional spécial pour parler de la refonte des régions. C'était très intéressant. Il y a eu différents sujets notamment concernant la Lorraine et le Bade-Wurtemberg.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... nche-comte

Ce décrochage régional concernait tenez-vous bien: France 3 Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Franche-Comté et Bourgogne ! Ça c'est de la région !

Oui, c'est la direction France 3 inter-régions qui se situe à ... Strasbourg .

Après le Sénat, l'Assemblée Nationale va se pencher sur la question:

http://www.lalsace.fr/actualite/2014/11 ... -assemblee

Hier matin, l'émission "La voix est Libre" de France 3 Alsace a proposé un débat pour le rattachement du Territoire de Belfort voire un peu plus à l'Alsace.

Certains élus du nord Franche-Comté ne sont pas prêts à rejoindre la grande région car ils disent avoir peu de relations avec la Bourgogne. Un peu comme les Alsaciens avec la Champagne-Ardenne. Du coup, certains élus réfléchissent à demander un rattachement à l'Alsace. Le 90 est un département qui effectivement à un passé alsacien mais il est aujourd'hui très lié à Montbéliard qui a eu aussi un passé alsacien. Un rattachement de tout le 90 + Montbéliard dans le Doubs + Héricourt en Haute-Saône à la région Alsace est évoqué dans le cadre d'un pôle métropolitain avec Mulhouse voire Bâle. Seule limite: le Doubs et la Haute-Saône sont-ils prêts à lâcher ces communes puissantes ? Pas sûr ! On risque d'avoir encore de grosses surprises...

http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... st-libre-0

Pas vraiment. Montbéliard n'a fait partie de l'Alsace que de 1800 à 1816. Et les habitants de Montbéliard se sentent franc-comtois, pas alsaciens.
La CA de Montbéliard compte plus de 117 000 habitants. Le département du Doubs en compte 529 000. Montbéliard compte beaucoup dans l'économie du département. Le Doubs n'a donc aucun intérêt à laisser le Pays de Montbéliard changer de département.

C'est vrai. N'empêche que la question se pose dans le nord Franche-Comté. Parce que ces villes ont des relations non négligeables avec Mulhouse voire Bâle et l'Alsace en général. L'aéroport notamment, les relations avec la Suisse, un tissu économique marqué par l'automobile et la construction ferroviaire, la population qui passe régulièrement d'un département à l'autre pour aller bosser. Fusionner cette partie de la Franche-Comté avec l'Alsace n'est pas dénuée de sens.

Sinon mis à part ça, mauvaise nouvelle: les députés ont rétabli la carte de la France à 13 régions avec l'Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne ensemble.

Tous les amendements en faveur de l'Alsace seule, déposés par les députés UMP alsaciens, ont été rejetés. Il en est de même pour les amendements en faveur de l'Alsace-Lorraine, déposés par les députés PS alsaciens. Le vote définitif de la loi interviendra mardi à l'Assemblée.

Sauf énorme surprise, le conseil unique sera alors définitivement enterré.

C'est une bien triste nouvelle. L'Alsace se retrouve donc mêlée à un ensemble technocratique qui n'a ni queue ni tête.

Mulhouse et Strasbourg se retrouvent donc associés avec des villes aussi différentes et éloignées que Metz, Nancy, Bar-le-Duc, Troyes, Sedan, Chaumont, Langres, Vittel, Reims... N'importe quoi. Très peu de relations économiques entre ces villes, pas de relations historiques, géographiquement ça n'a rien à voir, culturellement non plus.

Les crétins à Paris qui ont dessiné cette carte sur un coin de table n'ont jamais mis les pieds dans ces trois régions à mon avis. J'ignore qui sont ces gens, mais ce sont ces gens qu'il faudrait virer pour que ce pays tourne mieux.

Pas un seul universitaire spécialiste de la question n'a été consulté (ça aurait pu être utile !), l'INSEE, la DATAR rien non plus. Tout a été décidé par un groupe à Paris sans jamais prendre en compte l'avis de la population.

Nos élus sont persuadés qu'en faisant des grosses régions, on sera plus puissant. Mais c'est faux ! Il n'y a qu'à regarder la région Midi-Pyrénées: elle est à l'heure actuelle une très grosse région mais elle ne pèse pas grand chose, étant donné que en dehors de Toulouse il n'y a pas grand chose. Pour avoir une région puissante il faut avant tout avoir une forte densité de population et beaucoup d'industries pour plus de PIB.
J'ai juste l'impression que nos élus jouent à "qui à la plus grosse" un peu comme les gars qui sortent de la piscine et qui regardent ce qu'ils ont entre les jambes: celui qui a la plus grosse, se dit qu'elle va forcément bien mieux marcher.

En plus, la réforme a été faite à l'envers: plutôt que de parler d'abord de gros sous et de compétences, les élus ont commencé par faire des découpages.

Cette lamentable réforme laissera des traces indélébiles lors des prochaines élections. A mes yeux, les socialos ont signé leur arrêt de mort. Je ne suis pas près de revoter pour eux. En fait, ils sont aussi minables que la droite, avec moins d'affaires judiciaires sur le dos et une incapacité à diriger. J'étais encore prêt il y a quelques semaines d'attendre la fin 2016 pour faire une idée sur leur politique, là c'est la goutte d'eau qui faire déborder le vase.

L'Assemblée a voté un amendement pour que Strasbourg soit capitale de sa future région. Cette décision passe mal du côté de Metz et Châlons-en-Champagne. Cet amendement est vu comme une compensation politique pour faire accepter la fusion aux Alsaciens. L'autre aspect qui dérange, c'est que cet amendement ne concerne que Strasbourg alors que normalement, les capitales régionales devaient être choisies sur proposition des nouveaux conseils régionaux après les prochaines élections.

http://www.lagazettedescommunes.com/296 ... e-ardenne/
http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 97152.html

Strasbourg sera donc capitale d'une région dont elle ne voulait pas. Les députés alsaciens de droite ont une grande part de responsabilité dans cette affaire. Dès janvier, Thierry Mandon avait dit que si les régions n'arrivaient pas à trouver un accord, le gouvernement imposerait sa carte. Valls l'a redit dans les mois suivants. Malgré cela, la droite alsacienne a voulu défendre son conseil unique à tout prix. Voyant que la droite alsacienne refusait une fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne mais aussi une fusion Alsace-Lorraine, les parlementaires ont choisi de décider seuls et de suivre l'avis du gouvernement, c'est-à-dire une grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. C'est ce que craignaient Jacques Bigot, Arlette Grosskost et Philippe Bies. Et c'est ce qui s'est passé : l'Alsace se retrouve dans une grande région dont elle ne voulait pas.

La droite alsacienne a préféré défendre ses propres intérêts plutôt que les intérêts de la région. Si la droite avait défendu une région Alsace-Lorraine, on n'aurait peut-être pas eu l'ALCA. Et même si elle avait défendue l'option Alsace seule mais avec 2 départements, ça aurait été plus crédible que de vouloir ressortir le conseil unique. La droite alsacienne s'est indignée de ne pas être écoutée par le gouvernement. Les élus UMP alsaciens n'ont pas arrêté de dire que "96%" des élus départements et régionaux alsaciens se sont exprimés pour un conseil unique. Mais ils ne tiennent pas compte des résultats du référendum de l'année dernière. Pour rappel, dans le Haut-Rhin, il y a eu 55% de NON au conseil unique. Ces élus s'indignent parce qu'ils ne sont pas écoutés, mais eux-mêmes ne respectent pas l'avis des citoyens. À droite comme à gauche, l'hypocrisie règne.

Vraiment ? Tu reproches aux parlementaires de ne pas écouter l'avis du peuple (qui s'est abstenu en majorité, donc pour dire que le Conseil Unique a été rejeté, c'est une peu léger) ; mais sur ce soi-disant rejet de la fusion, quel est l'avis de la population ?

S'il y avait eu un vrai intérêt et une vraie adhésion pour le conseil unique, les gens auraient été bien plus nombreux à aller voter. L'abstention, c'est souvent un signe de contestation. Aux dernières élections européennes, énormément de citoyens se sont abstenus par rejet de la politique proposée par les principaux partis. Même chose aux municipales.

Pour en revenir à la réforme territoriale, les élus locaux et nationaux ne veulent pas consulter la population, sûrement par peur du résultat. Ça montre que nos élus ne représentent plus grand monde.