Je le mets ici, mais ça pourrait aussi aller dans tous les autres projets d'actualité ! Le tramway sur pneus est dans la ligne de tout le monde à présent...
« Pour une politique cohérente et concertée »
Dans une tribune adressée aux DNA, Anne Schumann, conseillère municipale et communautaire d’opposition («UMP, Nouveau Centre et Indépendants »), critique point par point la politique de transports menée par Roland Ries et les récentes décisions.
Depuis 3 ans, la Communauté urbaine de Strasbourg travaille son schéma directeur des transports (Horizon 2025).
Roland Ries, qui a fait de la concertation l’alpha et l’oméga de sa politique, se targue régulièrement de consulter habitants et usagers sur ces questions qui touchent le quotidien de nos concitoyens et engagent la ville de Strasbourg et la CUS sur la durée. Malheureusement consulter n’est pas concerter.
« Le comble du ridicule à la Robertsau »
Les différents projets présentés n’offrent jamais la moindre variante, la moindre comparaison entre tramway classique, Bus à haut niveau de service (BHNS) ou plus récemment transport guidé sur pneus dont le monopole de fabrication et l’absence de recul sur exploitation constituent les principaux points faibles.
Ainsi, il a été décidé de manière unilatérale que pour les liaisons Kehl et Illkirch le Tram était la meilleure solution.
Pour l’Espace européen de l’entreprise, c’était initialement le BHNS qui avait les faveurs de Roland Ries avant que finalement le transport guidé sur pneus ne devienne sa nouvelle priorité.
Même changement de cap pour Koenigshoffen, où l’arrivée du tramway classique est abandonnée au profit du transport guidé sur pneus.
Le comble du ridicule est atteint à la Robertsau où un panachage des différents modes de transports est décidé dans l’urgence jusqu’au prochain revirement…
Cette manière de concevoir la ville de demain n’est pas bonne. Elle ne peut pas varier au gré des rencontres et des lobbyings que subit Roland Ries.
Les nouvelles réalisations de ces infrastructures doivent être présentées, discutées et partagées par la population et les usagers.
Les déclarations ou tribunes péremptoires, teintées d’une certaine forme de mépris et faites sur ordre, du directeur de la CTS, du chef des services transport de la CUS, ou des élus de la majorité, ne répondent pas à ces attentes pourtant élémentaires.
À notre sens, toutes les variantes dans les tracés, tous les modes de transport, doivent être étudiés pour chaque projet, que ce soit pour les questions de coût, de cadencement, de rupture de charge, de fréquentation, de desserte des bassins de vie, d’aménagement voirie et surtout de leur priorité.
Les points forts et les points faibles de chaque mode de transport doivent être comparés et tenir compte de toutes les situations.
En hiver par exemple, là où le tramway circule en toute sécurité pour les usagers, le transport guidé sur pneus ou le BHNS offrent-ils la même sécurité et la même continuité du service public ?
Cette démarche n’a pas été retenue pour les extensions du tramway vers Kehl et Illkirch. Elle ne l’a pas été davantage pour les projets vers l’Ouest et le Nord de l’agglomération.
« Mettre un terme à ce grand n’importe quoi »
Aujourd’hui, il est temps de mettre un terme à ce grand n’importe quoi autour de la politique des transports.
Le développement du réseau doit se faire de manière cohérente et miser en premier lieu sur l’efficacité.
L’Ouest de l’agglomération représente plus de 40 000 habitants et pourtant le tramway n’est pas retenu.
Cette absence n’est même pas en partie corrigée par l’extension de la ligne A, actuellement en concertation, vers les villes d’Eckbolsheim et Wolfisheim.
L’extension vers Kehl ne touche que 3 000 habitants et pourtant le tracé et le tramway sont imposés nécessitant la réalisation d’un nouveau viaduc enjambant le bassin de la Citadelle et d’un nouveau pont sur le Rhin alors que le tram sur pneus, pourtant si défendu par Roland Ries ces derniers temps, aurait parfaitement pu, d’après les avantages mis en avant, emprunter les ouvrages existants pour un coût de réalisation nettement moins important. Pour compliquer le tout, même les autorités allemandes doutent à présent de l’utilité de ce tram, notamment pour des questions de coût.
Cette manière de décider se fait de toute évidence au détriment de la qualité du service public et sur le dos de nos concitoyens.
Pour notre part, nous faisons confiance à leur sagesse pour être capables de saisir les enjeux futurs, pour être capables de comprendre les conséquences budgétaires des différents modes de transport, pour être capables d’accepter de prioriser tel ou tel projet.
À notre sens, la finalité de ce schéma directeur des transports doit demeurer la cohérence de nos réseaux et leur efficacité optimum.
Malheureusement, la méthode employée actuellement nous en éloigne irrémédiablement.
A. S
http://www.dna.fr/fr/strasbourg/info/54 ... -concertee