La navette reliant la gare de Saint-Louis à l’EuroAirport profitera dès le 1 er janvier d’un cadencement augmenté, d’horaires élargis, et donc, d’une nouvelle grille horaire.
La navette reliant la gare SNCF de Saint-Louis à l’EuroAirport connaît une fréquentation exponentielle depuis sa mise en service en 2008. Pour la période janvier-octobre 2011, 81 527 passages ont profité de la navette (contre 59 169 sur la même période en 2010).

Jusqu’à 23 h 45

Aussi, le comité de pilotage de la navette qui réunit les représentants de la Communauté de communes des Trois Frontières (CC3F), du Conseil général du Haut-Rhin, de la Région Alsace, de la communauté Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) et de la Chambre de commerce Sud Alsace Mulhouse, a répondu par l’affirmative à la proposition de la CC3F de voir. La plage horaire de fonctionnement de la navette sera prolongée de 22 h 30 à 23 h 45 et son cadencement sera augmenté passant de 20 à 15 minutes l’après-midi entre 16 h et 20 h - le cadencement de 15 minutes fonctionnant aux heures de pointe de la matinée. Cela aura pour effet de voir le nombre d’allers-retours quotidiens passer de 38 à 51 du lundi à vendredi.
Ces changements s’accompagnent aussi de la mise en place au 1 er janvier d’une nouvelle grille horaire. « Sachant que les horaires des trains changent, nous calons les horaires des navettes sur ceux des trains », précise Roland Igersheim, président de la CC3F. « Notre souci était de se caler au plus près des horaires des trains en provenance et à destination de Mulhouse et de Bâle, appuie Claude Mislin, directeur de Métro-Cars, délégataire du réseau Distribus. L ’objectif est de proposer le service le plus approprié. »
Ce nouveau cadencement nécessitera un nouveau « découpage du plan de travail des chauffeurs » et le renforcement l’après-midi débouchera sur la création d’un poste supplémentaire. Le coût du ticket passe quant à lui à deux euros - il était resté inchangé depuis 2008 et l’ouverture de la ligne.

L'Alsace du 20/12/11:

Eurodistrict trinational de Bâle Enquête sur les transports Destinations travail

Au printemps 2011, l’Eurodistrict trinational de Bâle (ETB) a mené une très vaste enquête dans le Sud Alsace, le Nord-Ouest de la Suisse et le Sud du pays de Bade sur les moyens de transports des particuliers. Les résultats publiés vendredi laissent apparaître des axes majeurs, notamment liés au travail.

Chaque jour, plus de 150 000 personnes se rendent à Bâle, soit l’équivalent d’une ville comme Dijon qui se déplacerait en quelques heures » : le constat est signé Patrick Gantenbein, porte-parole des gardes-frontières suisses.

L’automobile n’est pas la seule à saturer

Et il souligne le besoin de concerter à l’échelle trinationale les modes de transport à l’avenir pour éviter les saturations de certains axes automobiles, des trains et bus ou de certains parkings.
Ainsi, aux heures de pointe, le poste frontière autoroutier Saint-Louis/Bâle est le point le plus emprunté par les automobilistes, ce qui occasionne de quotidiens ralentissements et embouteillages. « Et ce, sans même tenir compte du trafic poids-lourds qui complique encore la situation », ajoute Jean-Marie Belliard, maire de Sierentz et conseiller régional.
Les « heures de pointe », car le lien est évident : l’enquête montre clairement que 47 % des automobilistes et 55 % des usagers des transports en commun qui franchissent la frontière le font pour se rendre sur leur lieu de travail. Certains combinent même les deux modes de transport, se rendant en voiture vers une gare (Mulhouse, Habsheim, Sierentz, Bartenheim) avant de rallier Bâle en train. En cause : la raréfaction et le renchérissement des places de stationnement dans la cité suisse.

Des pistes pour les pouvoirs publics

Actuellement, les résultats de l’enquête viennent à peine d’être rendus publics. D’ici l’automne de cette année, un cabinet d’études spécialisé dans ces politiques de transport va analyser ces données brutes et tenter de dégager des axes majeurs afin de suggérer aux pouvoirs publics en place des politiques destinées à faciliter les déplacements des populations. L’une de celles-ci pourrait être le développement du covoiturage : seul un quart des automobilistes interrogés lors de l’enquête circulaient à plusieurs par véhicule. « Nous avons conclu un accord avec un supermarché récemment pour établir un point de ralliement pour le covoiturage à Sierentz. Il faudra beaucoup d’autres initiatives de ce genre », confie Jean-Marie Belliard.
L’automobile n’est toutefois pas la seule à saturer : « la plupart des parcs de stationnement pour les vélos sont également à leur maximum, ou s’en approchent à grands pas : il faudra envisager de nouveaux équipements », constate Florence Prudent, chargée de l’étude pour le compte de l’Eurodistrict trinational de Bâle.