Entzheim a des pistes pour élever le trafic
La fréquentation de l'aéroport, en berne depuis 2007, montre des signes de croissance

Le trafic passager de l'aéroport d'Enztheim a progressé de 2 % sur un an, à la fin novembre. Le millionième voyageur a été accueilli dimanche. Un bol d'air pour la plateforme qui, depuis l'arrivée du TGV-Est en 2007, a vu sa fréquentation chuter de moitié, pour s'établir à 1,1 million de voyageurs l'an dernier. « Pour la première fois en 4 ans, nous enregistrons même une croissance sur les vols pour Paris », note Eric Fuchsmann, le directeur régional d'Air France. « Il s'agit maintenant de consolider et de développer l'offre, a estimé, hier, Thomas Dubus, le directeur du site lors d'une présentation de sa grille d'été. Notre but est de nous positionner comme un aéroport pour les départs en vacances. »

Air France renforce l'offre

Pour attirer les vacanciers, Thomas Dubus parie, notamment, sur l'arrivée au printemps de Visit Europe et Travel Europe, qui porteront à vingt-cinq le nombre de tour-opérateurs présents et à cinquante leurs destinations proposées. Mais il mise surtout sur Vueling, qui, nouveauté, proposera des vols pour Barcelone, dès le 25 mars. « C'est intéressant car la compagnie est rattachée à un grand groupe, Ibéria, et qu'elle offrira de nombreuses correspondances depuis Barcelone », note-t-il. Elle est, enfin, la seule low-cost à avoir accepté de se poser à Entzheim, alors que des discussions s'éternisent avec d'autres. « Nous ne recherchons pas une compagnie agressive qui remettrait en cause ce qui existe, mais une offre complémentaire » à Air France, pointe Thomas Dubus.

Cette dernière, qui assure déjà 90 % du trafic de la plate-forme, va encore renforcer sa suprématie. « A partir de mars, nous allons accroître de 88 % les volumes de places sur les liaisons pour Toulouse et de 85 % pour Nice, ce qui devrait générer 100 000 passagers de plus sur l'année », avance Eric Fuchsmann, son directeur. Comme c'est déjà le cas pour Lyon, Air France, dit-il, va aussi, dès janvier, proposer progressivement des places à 50 € sur ses vols pour Lille, Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux.
Philippe Wendling
http://www.20minutes.fr/article/837792/ ... ver-trafic

Ah bon ? Etonnant! Ou alors c'est peut-être de la sous-traitance ?



Fool

Au printemps 2012, la compagnie catalane à bas coût Vueling va ouvrir une quinzaine de nouvelles routes depuis la France. Strasbourg-Entzheim y gagne une liaison vers Barcelone-El Prat à partir d’avril.
[...]
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg ... a-entzheim

Oui c'est pas énorme c'est sûr! Il faudrait bien plus que ça...




Fool

Au chevet d’Entzheim

La Communauté urbaine de Strasbourg a adopté le principe d’une baisse des taxes d’aéroport pour aider Strasbourg-Entzheim à se développer face à ses concurrents. Les Verts se sont abstenus, considérant que le dossier relevait de la « schizophrénie ».

Cinq euros par billet. C’est le montant de la baisse de la taxe d’aéroport qui est préparée par les actionnaires de la société de gestion de l’aéroport de Strasbourg-Entzheim (DNA du 20 mars).

Cela devrait suffire pour mettre l’ensemble des taxes qui s’appliquent aux billets d’avion strasbourgeois à hauteur de celles qui concernent l’aéroport de Baden-Baden (un peu moins de 25 euros) et de les rapprocher de celles de Bâle-Mulhouse. Les décideurs espèrent ainsi attirer de nouvelles compagnies.

Ces taxes sont imposées par l’État qui finance ainsi les services de sûreté et de sécurité. La société aéroportuaire qui gère Entzheim, dont les actionnaires sont l’État (60 %), la CCI 67, la CUS, la région et le conseil général du Bas-Rhin (CG67), a négocié un montage selon lequel les co-actionnaires compensent à l’État la baisse de la taxe.

Hier, le conseil de communauté a approuvé le principe et le montant de la participation de la collectivité à hauteur de 425 000 euros (le même montant sera demandé à la région, au CG 67 et la CCI 67). Il s’en est suivi un débat sur la stratégie d’accessibilité de l’agglomération.

Le Vert Alain Jund, adjoint au maire de Strasbourg a annoncé d’emblée qu’il s’abstiendrait, considérant que le débat « récurrent et annuel » sur l’aéroport, naviguait « allègrement entre le paradoxe et la schizophrénie ».

« La navigation aérienne reste un prédateur du développement durable »

La demande de baisse des taxes est une demande ancienne de la CCI 67 du temps où elle gérait toute seule l’aéroport. Elle voyait dans cette baisse une façon de mieux se battre face aux autres aéroports alors que TGV a pris le tiers des passagers qui fréquentaient l’aérogare.

« Entre juin 2007, date de l’ouverture de la ligne TGV Est et juin 2009, 600 000 usagers ont délaissé l’avion pour le train a expliqué Alain Jund. On voudrait presque nous faire croire aujourd’hui que cela est une catastrophe. C’est pourtant ce que nous recherchions avec la mise en place du TGV ». Le maire de Plobsheim, Gérard Kammerer a résumé la position d’Alain Jund en ajoutant que « la navigation aérienne reste un prédateur du développement durable ». Et de comparer en s’indignant, la baisse de la taxe aéroportuaire à la répercussion intégrale de la hausse de la TVA sur le billet de tram.

Yves Bur, le député-maire UMP de Lingolsheim a défendu la baisse de la taxe en demandant à la fois une stratégie globale et une évaluation des résultats de cette réforme. Fabienne Keller (UMP) a demandé de ne pas opposer le train et l’avion car Strasbourg a besoin « d’un foisonnement de solutions ».

Roland Ries, le maire PS de Strasbourg, a précisé que la perspective était de créer à terme « de vraies lignes aériennes équilibrées ». Jacques Bigot, le président PS de la CUS, n’a pas pu s’empêcher de tacler les Verts en soulignant qu’Alain Jund était quand même favorable à une desserte aérienne de Strasbourg et au TGV. « Je n’ai pas toujours entendu nos amis écologistes dire cela de cette manière ».
Olivier Claudon
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg ... zheim-stpx