Les DNA du 11/02:
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C’est effectif depuis la réunion de jeudi soir à Houssen : la CAC compte cinq communes et neuf conseillers communautaires supplémentaires. Une première étape de son élargissement, avant la fusion annoncée, le 1 er janvier 2013, avec la com-com du Ried Brun.
C’était le baptême du feu, les premières délibérations, pour les cinq nouveaux adhérents (Herrlisheim-près-Colmar, Niedermorschwihr, Sundhoffen, Walbach et Zimmerbach).
Une séance à 14 communes « historique » pour le président Gilbert Meyer, qui a pris des accents solennels pour installer les neuf nouveaux conseillers communautaires, et leurs suppléants.
Soulignant « l’unanimité » qui a présidé à leur intégration à la CAC, il relève une « féminisation » de l’assemblée version 2012, par ailleurs renforcée par cinq conseiller (e) s colmarien (ne) s.
Avec les cinq derniers venus, la population de la CAC passe de 96 916 à 104 180 habitants. Un passage au-dessus des 100 000 qui induit, de fait, quelques dispositions administratives, notamment pour les indemnités (lire encadré).
De chiffres, il en fut question pour la présentation des grandes lignes du rapport d’orientations budgétaires, le point majeur des 25 à l’ordre du jour, par Jean-Marie Balduf, maire de Turckheim.
La CAC annonce une hausse des recettes de fonctionnement (+7,2%), de la dotation d’intercommunalité (de 3,5 à 4,2M €)), une enveloppe d’investissements de 26,73M € et une pression fiscale modérée (DNA du 5 février).
L’unanimité sur ces orientations ne s’est pas prolongée. Avec quelques passes d’armes, parfois savoureuses, entre Gilbert Meyer et son contradicteur favori, Gérard Cronenberger, ou Serge Nicole, lesquels se sont souvent opposés ou abstenus sur des dossiers récurrents.
D’abord sur les dessertes du transport urbain que Gérard Cronenberger juge insuffisantes à Ingersheim. Où « la population a gagné 600 habitants en 10 ans » et « où les logements sociaux sont les plus nombreux ». Il met en parallèle ses 24 navettes/jour avec les 149 de Horbourg-Wihr.
Lucien Muller, maire de Wettolsheim, lui oppose qu’il a les « mêmes rotations » qu’à Turckheim, et de bien meilleures qu’à Wettolsheim ou Ste-Croix-en-Plaine. Pour améliorer, « il faudra mettre plus d’argent dans la corbeille ».
Un autre débat s’est ouvert sur la seconde phase de la branche Est de la ligne grande vitesse Rhin-Rhône (notamment les 35km entre Petit-Croix dans le Territoire de Belfort et Lutterbach) pour laquelle les collectivités alsaciennes seront mises à contribution.
Serge Nicole, maire de Wintzenheim, « n’est pas contre le TGV, mais opposé au mode de financement. Sur un bassin de vie de 220 000 habitants, seuls 100 000 passent à la caisse ». Son collègue d’Ingersheim estime que ces millions d’euros trouveraient « meilleure place » dans l’amélioration du transport urbain.
Des positions que Gilbert Meyer ne partage pas. « Ce n’est pas seulement dans l’Est que les collectivités participent à ces infrastructures ». Il note que Colmar est l’une des villes les mieux desservies de France pour rallier Paris. « On ne peut pas ramasser et dire on ne participe pas », dit-il, évoquant la DGF (*).
La CAC, compétente en matière de transport urbain, a approuvé le principe de la « DSP » (délégation de service public) sous forme de contrat à contribution financière forfaitaire (affermage) pour l’exploitation du réseau de bus de la TRACE La convention actuelle, avec la STUCE, arrive à échéance à la fin de l’année. La CAC sera donc amenée à choisir un prestataire, le même ou un autre.
Comme en fin d’année dernière (DNA du 13 décembre), le maire de Wintzenheim dénonce une défaillance de la CAC concernant le chantier à 12M € pour le renouvellement du réseau unitaire (eaux pluviales/usées). Gilbert Meyer : « Il faut distinguer les eaux urbaines, pour laquelle la CAC est compétente, des eaux de drainage, qu’elle ne gère pas ».
Après un dernier débat engagé sur la voirie des zones d’intérêt communautaire, Gérard Cronenberger a lancé à la cantonade : « Tout le monde sait que le maire de Colmar a toujours raison, que les autres ont toujours tort, et c’est une forte jouissance d’avoir toujours raison ». La réponse de Gilbert Meyer ne s’est pas faite attendre. « Je ne dis pas que j’ai toujours raison, je dis juste les choses comme elles sont. Mais vous auriez pu le faire à ma place ».