La friche du garage Wollek, place de Haguenau à Strasbourg, va être détruite dans les prochains jours. Elle cédera la place à un projet immobilier comprenant logements, bureaux et commerces. Les premières livraisons sont attendues pour 2013.

C’est « le projet W ». Du nom du site, le garage Wollek, place de Haguenau. D’ailleurs cette friche qui défigure cette grande place au nord du centre-ville, est encore surmontée de l’initiale « W ». Mais plus pour longtemps. Le bâtiment va subir dès cette semaine, les assauts des ouvriers chargés du désamiantage puis ceux des engins de démolition.

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Il s’agit de construire un ensemble mixte comprenant des logements, des bureaux et des commerces, pour un investissement global de l’ordre de 19 millions d’euros. « Nous avions comme impératif d’avoir un signal fort d’entrée de ville, explique Cédric Koslowski, gérant de Vauban Immobilier. C’est pourquoi nous avons cet élancement vertical. Mais nous avons également beaucoup de contraintes techniques par la forme du terrain, la proximité avec la ligne de chemin de fer. C’est pourquoi nous avons orienté les logements vers la ville avec toutes les fenêtres vers la ville ».

Le site compte un total de 16 000 m² de Shon (Surface hors œuvre nette) qui se répartira de la façon suivante : 7 000 m² habitables, 5 000 m² de bureaux et 1 500 m² de commerces.

« Les premiers logements seront livrés à la fin de l’année prochaine. Selon Cedric Koslowski, la commercialisation est lancée depuis septembre » et « actuellement, 90 % des logements sont déjà vendus. Maintenant on va s’occuper de la commercialisation des bureaux et des commerces ». Le prix de vente moyen est, selon les promoteurs, de 3 200 euros le m².

Le site comptera 126 logements dont une trentaine de logements sociaux. En ce qui concerne les bureaux, ils seront situés dans les deux bâtiments couverts de brise-soleil, visibles sur le document d’architecte que nous publions. Le bâtiment du bas doit rappeler l’actuel gabarit du garage qui va disparaître et sera commercialisé à la découpe. Celui du dessus aura neuf étages. C’est le fameux « élancement vertical ». Les promoteurs pensent pouvoir le commercialiser d’un seul bloc, peut-être pour un siège de société, si l’occasion se présente.

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Des discussions sont notamment en cours avec une enseigne de supérette et une boulangerie.

Les travaux de démolition qui seront inaugurés demain vont durer trois semaines. Ensuite, l’excavation du site débutera.
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg ... 61B#galery

Le projet d’aménagement du site de la Maison du bâtiment, place de Haguenau, est toujours bloqué par un conflit juridique.

Rien ne bouge du haut des treize étages de la Maison du bâtiment. Rien sauf les placards publicitaires qui se succèdent. Du point de vue des annonceurs, l’emplacement est idéal. Il donne sur l’autoroute A35 fréquentée par quelque 200 000 véhicules chaque jour. Il domine aussi la voie ferrée où passent quotidiennement des centaines de trains, qu’il s’agisse de TER ou de TGV et leurs milliers de voyageurs. Le tarif pour exposer son message sur la bâche géante se situerait autour de 30 000 euros par mois.

Les grands placards publicitaires ont aussi cet avantage qu’ils masquent une partie de la tour qui se dégrade à vue d’œil.

Elle est vide depuis que ses propriétaires, une bonne dizaine d’organisations professionnelles du secteur du BTP et l’assureur Camacte ont déménagé en 2008. Une promesse de vente a été signée avec le promoteur Spiral et un permis de construire avait été accordé qui prévoyait la conversion de la tour en bureaux, commerces et logements. Depuis, un autre projet a été présenté, qui prévoit cette fois-ci la destruction de la tour.

Mais les relations entre le promoteur et les copropriétaires se sont dégradées au point de finir devant le tribunal. Les copropriétaires demandent des dommages et intérêts pour l’absence de réalisation de la promesse de vente tandis que le promoteur considère qu’elle est toujours valable.

Le projet est complexe car il ne peut se concevoir sans le parking adjacent qui appartient à la Ville, ni le bâtiment bancaire voisin. Celui-ci, ex-Banque populaire, appartient déjà à Spiral. Ce qui rend délicate l’entrée en lice de nouveaux promoteurs immobiliers comme le souhaitent les copropriétaires de la tour.

« Dans cette affaire, soit on devient partenaires de Spiral, soit on est contre lui, analyse un promoteur de la place. Mais si on est contre lui, comme il possède le bâtiment de la banque, il aurait une forte capacité de nuisance ».

Spiral qui n’a pas répondu à nos sollicitions est donc incontournable sur le projet, indépendamment de l’issue juridique du conflit concernant la tour.
http://www.dna.fr/societe/2012/05/17/et ... u-batiment