Presqu’Île Malraux Quels aménagements pour les espaces publics ? Un quartier à vivre

Les résultats de la concertation préalable à l’aménagement des espaces publics de la Presqu’île Malraux seront présentés lundi au conseil municipal de Strasbourg pour avis. Deux priorités se dégagent des consultations : renforcer la trame verte et conserver l’identité portuaire du lieu.

Plus question de repeindre les briques rouges en gris. Mais pas question pour autant d’oublier les espaces verts. La Presqu’île Malraux entend devenir un véritable lieu de vie, et plus seulement de passage. « L’idée est d’en faire un quartier innovant, à vocation durable. Les bâtiments seront BBC, voire à énergie positive pour les tours. Mais il importe de maintenir l’identité portuaire du lieu », insiste le maire de Strasbourg, Roland Ries.

C’est dans cet esprit que s’inscrit l’aménagement des espaces publics de la Presqu’île. Au-delà de la concertation préalable obligatoire – qui courait du 22 décembre au 30 janvier derniers –, le lot a fait l’objet d’une large consultation, via un « atelier de projet » qui s’est déroulé le 27 janvier et auquel étaient associés les conseils de quartiers de Neudorf et de Bourse-Esplanade-Krutenau, ainsi que des usagers. « Le débat a été intéressant, presque consensuel, même si un ou deux points restent en suspens », souligne l’adjoint à l’urbanisme, Alain Jund.
Garder au paysage l’empreinte de son passé portuaire

Plusieurs axes forts en ont émergé. Tous les habitants souhaitent garder au paysage l’empreinte de son passé portuaire. Autre exigence : le renforcement de la trame verte, pour arriver à un juste équilibre entre minéral et végétal – les leçons de la place du Château ? Il s’agit aussi de proposer un traitement et des ambiances très différenciés, avec une presqu’île animée et des espaces plus calmes à proximité des lieux habités.

En termes d’usages, pour pousser les gens à s’arrêter, l’idée est de créer des espaces polyvalents et ouverts à tous les publics, de choisir du mobilier adapté et d’accentuer le lien à l’eau.

En termes de fonctionnement, enfin, proximité du tram oblige, on favorisera « la ville des courtes distances », avec des déplacements à pied ou à vélo.

Si aucun programme précis n’est encore arrêté – les études d’avant-projet feront l’objet d’une enquête publique cet automne –, les observations recueillies alimenteront les éléments de programme du cahier des charges. « Je suis très heureux de cette forme de co-construction du projet et j’assume les allers-retours et le temps nécessaires. Nous sommes dans une vraie concertation », estime Roland Ries.

L’aménagement de ces espaces publics s’inscrit dans le projet global de la Presqu’île Malraux, dont il représente l’un des cinq lots. Les autres sont constitués de la tour Seegmuller (qui accueillera une cité universitaire internationale), du silo en longueur (transformé par le groupe Icade en bâtiment multifonctions mêlant logements, restaurants et lieu d’exposition de 2 000m 2 dédié à la culture et à l’économie numérique), de la place Helbling et de la danse, secteur où verront le jour les trois tours et où il s’agira de remonter le niveau d’eau pour que les terrasses soient à fleur.

« Globalement, notre ambition est de faire de ce quartier à multiples fonctions un quartier qui vive », résume Alain Jund.

Lundi 19 mars, 15h : conseil municipal, au centre administratif, place de l’Etoile.
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« Globalement, notre ambition est de faire de ce quartier à multiples fonctions un quartier qui vive », résume Alain Jund.

Le chantier devrait être engagé en mars 2012 et bouclé avant la fin de l’année 2013

Presqu’île Malraux Trois tours Icade : les cinq projets auditionnés

Un jury composé d’élus (Roland Ries, Philippe Bies, Alain Jund), de responsables d’Icade et de la Sers, et d’un urbaniste, a auditionné hier les cinq projets d’architectes pour les trois tours de la presqu’île Malraux.

Les cabinets ont maintenant tout l’été pour amender leur projet ; le choix final sera présenté en septembre.

L’ensemble sera constitué de trois immeubles de 50 mètres de hauteur, accueillant des surfaces commerciales, des bureaux, une crèche de 40 berceaux, un hôtel 3 ou 4*, des places de parking en sous-sol et 180 logements (30 sociaux et 150 haut de gamme). Une première tranche de l’opération pourrait être réalisée pour fin 2016.
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