D'ailleurs rien qu'en considérant la ville de Kehl comme faisant partie du pôle urbain de Strasbourg, l'agglomération compterait 850-880000 habitants. (Sur moins de 2000km²)

Puis, l'aire urbaine de Bordeaux s'étale sur 3800km² quand celle de Strasbourg s'étend sur 1300km²... (évidemment autour de Bordeaux, il n'y a pas beaucoup de concurrence un peu comme Toulouse et peuvent donc étendre leur influence presque à l'infini, alors que l'aire urbaine de Strasbourg se heurte pour l'instant aux limites de Colmar et de Haguenau, peut-être que ça changera dans 20 ou 30ans)

Qui a dit que Strasbourg était un village?? Quels que soient les chiffres de population, Strasbourg n'a rien à envier à Bordeaux ou à Nantes ! (ce qui ne signifie pas qu'il ne faut pas regarder ou s'inspirer de ce qui se fait dans ces villes !) Il faut arrêter avec ce complexe d'infériorité! Pour s'affirmer face aux autres villes, pour moi Strasbourg doit surtout cultiver et développer sa capacité d'innover, d'imaginer un fonctionnement urbain différent, et entre autre en relation avec ce maillage urbain serré qui caractérise la vallée rhénane. Strasbourg a une situation (géographique, historique) très particulière : à elle (à nous!) de cultiver et d'exploiter cette situation atypique pour s'affirmer.

C’est ce matin que démarrent les travaux d’aménagement de la ZAC* des Rives du Bohrie, à Ostwald. Sur 15 ans, quelque 1 100 logements – 300 pour la première tranche – et plusieurs équipements publics seront construits dans cet écoquartier qui se veut exemplaire.

Une fois n’est pas coutume : ici, le tram – arrivé en 2007 – a précédé les habitants. « Les premières esquisses remontent à 1996. Au départ, j’avais missionné Catherine Linder pour étudier un aménagement des berges du Bohrie ; le projet immobilier n’est arrivé que plus tard », rappelle le maire d’Ostwald, Jean-Marie Beutel, qui a signé hier les premiers permis de construire et donnera ce matin les premiers coups de pelleteuse, « soulagé » de voir le projet se concrétiser. « Nous sommes déjà en train de travailler sur les équipements publics (outre une crèche de 60 places, un groupe scolaire, une bibliothèque et un gymnase sont prévus, N.D.L.R.) ». « Après douze années d’études sur un site contraint, nous y sommes enfin », renchérit Thomas Maguin, de Nexity.
Cinq tranches

Composée de deux aménageurs (CM-CIC Sarest et Nexity foncier conseil), la SAS des Rives du Bohrie développera le projet. Sur les 50 ha de terrain dédiés à la ZAC autour de l’étang du Bohrie, seuls 18 seront urbanisés, pour 1 000 à 1 100 logements prévus.

Les cinq tranches se répartissent sur trois secteurs clairement identifiés : la « ville à quai » (pour le premier ensemble, dense et mixte), l’île (dont l’idée est d’habiter la nature et qui fonctionnera sans voitures) et le quartier du Point d’eau (qui doit assurer la liaison entre le nouveau quartier et celui du Wihrel). Dans un souci de mixité, la ZAC comprendra « 20 % de logements en locatif aidé et 5 à 10 % en accession sociale à la propriété », note Thomas Maguin.

La première tranche, qui démarre et devrait s’achever mi-2015, prévoit 300 logements sur neuf bâtiments. Deux bailleurs sociaux – Habitat de l’Ill et Habitation Moderne – et cinq promoteurs privés – Alcys résidences, Edifipierre, Immobilière Bartholdi, Nexity immobilier résidentiel et Perspective – les construiront, s’inspirant de la nature, de cabanes dans les arbres ou de bateaux, pour respecter l’esprit du site. « Les constructions sont très différentes les unes des autres, mais nous assumons cette hétérogénéité architecturale », insiste Frédéric Maillot, directeur de projets à la Direction de l’urbanisme, de l’aménagement et de l’habitat de la CUS.

Côté énergétique, les bâtiments, performants, seront chauffés via une chaufferie collective mutualisée, qui fonctionnera avec une pompe à chaleur et une chaudière biomasse et sera installée sur le quartier voisin des Poteries, à Lingolsheim.

Le nombre de places de stationnements sur les espaces publics sera volontairement réduit, avec des parkings en sous-sol pour la première tranche, en silos pour les suivantes.
Une charte de l’écocitoyen

De nombreux espaces verts – pour partie motivés par la nécessité de prévoir une zone d’expansion des crues, la ZAC étant pour partie inondable – sont prévus, avec notamment 90 jardins familiaux, une zone de renaturation où devrait s’épanouir le crapaud vert, espèce protégée, un parc, plusieurs squares…

« Habiter la nature sera ici une réalité », promet Frédéric Maillot. Au point que les acquéreurs des logements – sur les deux premières journées de commercialisation, 66 contacts ont été pris et douze lettres de réservation paraphées – signeront, en même temps que l’acte d’achat, une « charte de l’écocitoyen du quartier des Rives du Bohrie ».
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