Le résumé de la réunion mouvementée de vendredi soir...
Citation:
Création d’une nouvelle ligne de tramway Tram sur fer ou tram sur pneu: débat animé
Près de 200 personnes ont assisté au débat sur la création de la nouvelle ligne de tram. Photo Philippe Schalk
Premier débat houleux animé par le maire de Strasbourg, vendredi soir, dans le cadre de la concertation publique pour la création d’une ligne de tramway entre Wolfisheim, Strasbourg-centre et Vendenheim.
Dès son arrivée au foyer Saint-Paul de Koenigshoffen, le maire de Strasbourg et vice-président de la CUS délégué aux transports était plongé dans l’ambiance de la soirée. Tout le mérite en revenait au « Collectif pour le tram fer à Koenigshoffen » dont les banderoles suspendues aux rambardes du parvis de Saint-Paul, énigmatiques pour les non-initiés, annonçaient la couleur : « Stop à la désinformation sur la largeur du tram », « Koenigshoffen ne compte pas pour des pneus »…
«Lors du mandat [municipal] précédent, je n’ai pas vu la moindre esquisse d’un projet d’aménagement structurant pour l’ouest »
Le même collectif, composé de membres de l’association Koenigshoffen Demain, de l’APEK (association de préservation de l’environnement de Koenigshoffen) et de militants d’Europe écologie-les Verts, distribuait sa propre propagande à l’entrée du foyer. Un quatre pages en couleur sur papier glacé où il détaille ses arguments en faveur du tram sur fer et propose un tracé alternatif à celui de la CTS (*).
Des arguments largement discutés au cours d’un débat passionné auquel ont assisté près de 200 personnes. L’animation sonore — huées et applaudissements — étant assurée par les membres du collectif et les supporters de Jean-Emmanuel Robert, conseiller municipal et communautaire (UMP) et candidat malheureux aux dernières cantonales.
Bref, la soirée ne fut pas de tout repos pour Roland Ries et Jean-Philippe Lally, le directeur général de la CTS accompagné de ses techniciens et ingénieurs. Quant à l’adjoint de quartier et conseiller général Eric Elkouby et au député Armand Jung, ils ne se sont pas risqués à prendre parti pour le fer ou le pneu : ils ont insisté sur le fond. Le premier a évoqué le « miracle » de l’arrivée du tram à Koenigshoffen, qui permettra une « revitalisation » du faubourg pour les « habitants, commerçants et artisans ». Le second a lancé, agacé par le flot de critiques : « Depuis le temps que j’attendais un débat sur le tram […] en sept ans, lors du mandat [municipal] précédent, je n’ai pas vu le moindre croquis, la moindre esquisse d’un projet d’aménagement structurant pour l’ouest de Strasbourg ». Une sortie qui lui a valu les remerciements de Roland Ries.
« Nous sommes tous pour un tram à Koenigshoffen, mais nous ne sommes pas favorables à un projet de tram sur pneus : je m’étonne de ce choix opéré pour Koenigshoffen, alors que le tram sur fer a été choisi pour Illkirch et Kehl… », a ironisé Jean-Emmanuel Robert, qui a contesté les coûts des rames et infrastructures avancés par la CTS en évoquant « une étude jamais rendue publique ». « Je m’étonne que vous, M. Robert, qui avez tout de même une certaine réflexion posiez la question d’Illkirch et Kehl : cela ne vous aura pas échappé qu’il s’agit de l’extension de lignes existantes, c’est impossible de passer sur pneus ! », a rétorqué Roland Ries. Quant au référendum demandé par J-E. Robert, Roland Ries n’y songe même pas : « Qu’est-ce qu’on va demander ? Pour ou contre le tram ? Tout le monde ici est pour. Tel ou tel tracé ? Un référendum, c’est répondre oui ou non à une question ! »…
Selon le vice-président de la CUS délégué aux transports, « on se focalise sur le matériel roulant, alors que ce n’est pas l’essentiel ». Il a annoncé que « l’appel d’offres sera ouvert, il ne portera pas sur un tram sur pneus », « il y a une obligation de mise en concurrence, je ne peux vous garantir qu’on aura un Translohr ». Les fabricants de tram sur fer pourront donc candidater… « mais le cahier des charges doit donner ses chances au tram sur pneus », a précisé Roland Ries. Bref, si l’appel d’offres est taillé sur mesure pour le tram sur pneus — et pour l’heure tout le laisse à penser — une seule entreprise aura ses chances de l’emporter : l’entreprise alsacienne Lohr, dont le Translohr est le seul tramway sur pneus sur le marché.
(*) le collectif a son site Internet : http://www.pourletram.fr
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg ... ebat-anime
Près de 200 personnes ont assisté au débat sur la création de la nouvelle ligne de tram. Photo Philippe Schalk
Premier débat houleux animé par le maire de Strasbourg, vendredi soir, dans le cadre de la concertation publique pour la création d’une ligne de tramway entre Wolfisheim, Strasbourg-centre et Vendenheim.
Dès son arrivée au foyer Saint-Paul de Koenigshoffen, le maire de Strasbourg et vice-président de la CUS délégué aux transports était plongé dans l’ambiance de la soirée. Tout le mérite en revenait au « Collectif pour le tram fer à Koenigshoffen » dont les banderoles suspendues aux rambardes du parvis de Saint-Paul, énigmatiques pour les non-initiés, annonçaient la couleur : « Stop à la désinformation sur la largeur du tram », « Koenigshoffen ne compte pas pour des pneus »…
«Lors du mandat [municipal] précédent, je n’ai pas vu la moindre esquisse d’un projet d’aménagement structurant pour l’ouest »
Le même collectif, composé de membres de l’association Koenigshoffen Demain, de l’APEK (association de préservation de l’environnement de Koenigshoffen) et de militants d’Europe écologie-les Verts, distribuait sa propre propagande à l’entrée du foyer. Un quatre pages en couleur sur papier glacé où il détaille ses arguments en faveur du tram sur fer et propose un tracé alternatif à celui de la CTS (*).
Des arguments largement discutés au cours d’un débat passionné auquel ont assisté près de 200 personnes. L’animation sonore — huées et applaudissements — étant assurée par les membres du collectif et les supporters de Jean-Emmanuel Robert, conseiller municipal et communautaire (UMP) et candidat malheureux aux dernières cantonales.
Bref, la soirée ne fut pas de tout repos pour Roland Ries et Jean-Philippe Lally, le directeur général de la CTS accompagné de ses techniciens et ingénieurs. Quant à l’adjoint de quartier et conseiller général Eric Elkouby et au député Armand Jung, ils ne se sont pas risqués à prendre parti pour le fer ou le pneu : ils ont insisté sur le fond. Le premier a évoqué le « miracle » de l’arrivée du tram à Koenigshoffen, qui permettra une « revitalisation » du faubourg pour les « habitants, commerçants et artisans ». Le second a lancé, agacé par le flot de critiques : « Depuis le temps que j’attendais un débat sur le tram […] en sept ans, lors du mandat [municipal] précédent, je n’ai pas vu le moindre croquis, la moindre esquisse d’un projet d’aménagement structurant pour l’ouest de Strasbourg ». Une sortie qui lui a valu les remerciements de Roland Ries.
« Nous sommes tous pour un tram à Koenigshoffen, mais nous ne sommes pas favorables à un projet de tram sur pneus : je m’étonne de ce choix opéré pour Koenigshoffen, alors que le tram sur fer a été choisi pour Illkirch et Kehl… », a ironisé Jean-Emmanuel Robert, qui a contesté les coûts des rames et infrastructures avancés par la CTS en évoquant « une étude jamais rendue publique ». « Je m’étonne que vous, M. Robert, qui avez tout de même une certaine réflexion posiez la question d’Illkirch et Kehl : cela ne vous aura pas échappé qu’il s’agit de l’extension de lignes existantes, c’est impossible de passer sur pneus ! », a rétorqué Roland Ries. Quant au référendum demandé par J-E. Robert, Roland Ries n’y songe même pas : « Qu’est-ce qu’on va demander ? Pour ou contre le tram ? Tout le monde ici est pour. Tel ou tel tracé ? Un référendum, c’est répondre oui ou non à une question ! »…
Selon le vice-président de la CUS délégué aux transports, « on se focalise sur le matériel roulant, alors que ce n’est pas l’essentiel ». Il a annoncé que « l’appel d’offres sera ouvert, il ne portera pas sur un tram sur pneus », « il y a une obligation de mise en concurrence, je ne peux vous garantir qu’on aura un Translohr ». Les fabricants de tram sur fer pourront donc candidater… « mais le cahier des charges doit donner ses chances au tram sur pneus », a précisé Roland Ries. Bref, si l’appel d’offres est taillé sur mesure pour le tram sur pneus — et pour l’heure tout le laisse à penser — une seule entreprise aura ses chances de l’emporter : l’entreprise alsacienne Lohr, dont le Translohr est le seul tramway sur pneus sur le marché.
(*) le collectif a son site Internet : http://www.pourletram.fr
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg ... ebat-anime
Citation:
M. Battaglia : « Sur rails ou sur pneus, du moment qu’il y a un tram dans mon quartier, ça me va… Je me pose tout de même des questions par rapport aux incidents constatés avec le tram sur pneus »
- R. Ries : « Quatre villes — Paris, Clermont-Ferrand, Nancy et Caen — ont choisi le tram sur pneus. Ceux de Nancy et Caen ne fonctionnent pas bien, Bombardier a abandonné leur fabrication. À Clermont et Paris, cela fonctionne ! Il y a des incidents, d’accord, mais il y en a aussi à Strasbourg ! Je suis prêt à organiser une visite du site de Lohr [à Duppigheim], comme cela, on saura de quoi on parle. »
- Frédéric Le Jehan (Modem) : « Je ne comprends pas cette volonté d’éloignement de la route des Romains, cette embardée vers les rues Virgile et Engelbreit » (remarque par rapport au tracé de la ligne).
- R. Ries : « Nous faisons passer le tram dans les zones de grande densité, on ne sort pas de la route des Romains pour une autre raison. »
- Damien Senger (Collectif pour le tram fer à Koenigshoffen) : « Comment insérer un tram sur pneus boulevard Wilson, alors qu’il y a déjà les voitures, les cars du réseau 67, ceux du TER Alsace, le tram sur fer et le futur BHNS [bus à haut niveau de service] ? »
- Jean-Philippe Lally (CTS) : « Le tram sur pneus aura la même emprise que les autobus et autocars, il circulera sur la même voie. »
- Jacques Schumpp, président de l’association JSK : « Les fabricants de tram sur fer sont un certain nombre, si l’on n’est pas satisfait de l’un, on peut prendre un autre. Combien de fabricants maîtrisent la technologie du tram sur pneus ? »
- R. Ries : « C’est vrai qu’il n’y en a plus qu’un. Lohr est performant. Je rappelle qu’on choisira la technologie en fonction du cahier des charges. »
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg ... s-reponses
On notera que Damien a été noté membre du collectif alors que ... non - R. Ries : « Quatre villes — Paris, Clermont-Ferrand, Nancy et Caen — ont choisi le tram sur pneus. Ceux de Nancy et Caen ne fonctionnent pas bien, Bombardier a abandonné leur fabrication. À Clermont et Paris, cela fonctionne ! Il y a des incidents, d’accord, mais il y en a aussi à Strasbourg ! Je suis prêt à organiser une visite du site de Lohr [à Duppigheim], comme cela, on saura de quoi on parle. »
- Frédéric Le Jehan (Modem) : « Je ne comprends pas cette volonté d’éloignement de la route des Romains, cette embardée vers les rues Virgile et Engelbreit » (remarque par rapport au tracé de la ligne).
- R. Ries : « Nous faisons passer le tram dans les zones de grande densité, on ne sort pas de la route des Romains pour une autre raison. »
- Damien Senger (Collectif pour le tram fer à Koenigshoffen) : « Comment insérer un tram sur pneus boulevard Wilson, alors qu’il y a déjà les voitures, les cars du réseau 67, ceux du TER Alsace, le tram sur fer et le futur BHNS [bus à haut niveau de service] ? »
- Jean-Philippe Lally (CTS) : « Le tram sur pneus aura la même emprise que les autobus et autocars, il circulera sur la même voie. »
- Jacques Schumpp, président de l’association JSK : « Les fabricants de tram sur fer sont un certain nombre, si l’on n’est pas satisfait de l’un, on peut prendre un autre. Combien de fabricants maîtrisent la technologie du tram sur pneus ? »
- R. Ries : « C’est vrai qu’il n’y en a plus qu’un. Lohr est performant. Je rappelle qu’on choisira la technologie en fonction du cahier des charges. »
http://www.dna.fr/edition-de-strasbourg ... s-reponses
