Une tour, un « signal »
Une tour de 32 mètres de haut va être construite sur le site de la gare de Mulhouse. Ce bâtiment est qualifié de « signal haut » pour l’entrée de la ville et de son nouveau quartier d’affaires baptisé « vert et eau ».

La tour abritera un hôtel de la marque Ibis, géré par le groupe Accor. Elle s’intègre dans le projet global de ce nouveau quartier de Mulhouse qui comprend aussi la réalisation d’un immeuble de bureaux par le groupe Artea.

La conception architecturale des deux projets a été confiée à l’agence Nicolas Michelin et associés. L’architecte a choisi l’originalité des façades faites de bardages de couleur dorée en cassettes métalliques. La tour possédera aussi une centrale solaire intégrée au bâtiment. 15 % des places de parking seront équipées de bornes électriques.
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La voie sud de Mulhouse, c’est cette belle traversante qui va de Riedisheim à la gare puis de la gare à Brunstatt. Entre les deux tronçons, pour l’instant, c’est plutôt compliqué.

Mais ça va s’arranger. Le conseil municipal a pris hier soir les dernières décisions permettant le lancement des travaux du tronçon manquant, à savoir le raccordement des sections ouest et est par une tranchée couverte sous la gare et un passage sous le remblai d’accès de la Porte du Miroir au pont d’Altkirch.

Ont été actés hier soir des surcoûts liés aux études notamment pour adapter le chantier aux projets de la zone d’aménagement concertée de la gare et pour retenir une solution technique qui permet de réduire de huit mois à deux semaines la fermeture du pont d’Altkirch.

Le premier adjoint Denis Rambaud a annoncé que les travaux de cette dernière phase de la voie sud allaient commencer d’ici quelques jours du côté du pont d’Altkirch pour une durée d’environ deux ans. Coût annoncé : 12,4 millions d’euros dont dix millions financés par M2A et le conseil général. « Chacun a fait les efforts nécessaires et nous avons pu pousser un grand ouf de soulagement, car c’est un équipement qui concerne toute l’agglomération. » Un soulagement partagé manifestement par l’ensemble du conseil, qui valide ces derniers avenants.

La construction d’un immeuble de bureaux et d’un hôtel de part et d’autre du pont de Riedisheim est en projet dans la Zac "Vert & bleu", le futur quartier d'affaires de la gare, pour une ouverture courant 2015.

Le 21 septembre dernier, les lauréats pour la construction de ces deux immeubles ont été retenus par le jury, composé notamment de Jean Rottner, maire de Mulhouse et Jean-Marie Bockel, président de Mulhouse Alsace Agglomération.

La conception architecturale des deux projets, portés par la Serm, a été confiée à l’agence Nicolas Michelin et associés. Il s'agit :

- d'un hôtel, regroupant deux entités : un Ibis style (3 étoiles) et un Ibis Budget de catégorie 2 étoiles. Le rez-de-chaussée sera animé par deux surfaces commerciales. Ce bâtiment sera construit par l’entreprise Pertuy (et sa filiale Cirmad) et géré par le groupe Accor,
- d'un immeuble de bureaux, accueillant des activités commerciales au rez-de-chaussée. Le promoteur, le groupe Artea, propose une conception basée sur les performances énergétiques pour en faire un bâtiment passif, c’est-à-dire qui produit autant d’énergie qu’il en consomme.

Les lauréats travaillent aujourd’hui à affiner le projet, pour un dépôt des permis de construire prévu en février 2013 et un démarrage des travaux début 2014. Les deux équipements devraient être livrés en décembre 2014.

Police, gendarmerie, sous-préfecture : les déménagements successifs ont laissé de vastes bâtisses en friche à Mulhouse. Elles s’apprêtent à entamer une nouvelle vie, comme l’ancienne sous-préfecture qui vient d’être mise en vente.

Il en a vu passer, des cartes grises et des permis de conduire. Il en a vu défiler, des manifestants, des élus et des hauts gradés. Pendant 130 ans, le bâtiment situé au 9A, rue Kennedy à Mulhouse, a accueilli la sous-préfecture de la circonscription. Jusqu’en novembre 2011, quand les services ont déménagé dans l’ancien siège de la SCPA, en face de la gare centrale.

Depuis, les portes et les volets sont fermés, les drapeaux tricolores qui flottaient sur le fronton ont disparu. Il y a quelques jours, une pancarte laconique est apparue à leur place. Sept lettres rouges sur fond blanc y résument l’avenir du bâtiment : « À vendre ».

Faute d’en avoir l’utilité, le Département, propriétaire des murs, a en effet décidé de s’en séparer. La Ville et l’agglomération ne s’étant pas déclarées intéressées par un rachat, les conseillers généraux ont approuvé en commission permanente le lancement d’une procédure « d’appel d’offres sous plis cachetés », le vendredi 18 janvier.

Comme l’explique le cahier des charges, qui sera prochainement mis en ligne sur le site www.cg68.fr, les personnes physiques, morales ou les investisseurs professionnels qui souhaitent en faire l’acquisition peuvent entamer les démarches et déposer leur offre jusqu’au 1 er juillet, à 17 h tapantes.

Outre la somme proposée, leur montage financier et des références solides, les candidats devront décrire précisément ce qu’ils feront des murs. Motivations, éventuelles créations d’emploi, « évaluation des effets induits sur le site et son environnement »…

Le président sélectionnera ensuite les éventuels candidats « admis à négocier », un classement sera établi et soumis à une commission technique qui devra sélectionner l’heureux acheteur. « Elle orientera prioritairement son choix vers la proposition financière la plus avantageuse, précise l’appel d’offres. Elle appréciera également la destination envisagée du bien. »

Car si la procédure n’est pas exceptionnelle (un appel d’offres similaire est par exemple en cours pour la gendarmerie de Cernay), ce bâtiment-là n’est pas exactement comme les autres.

Dans le rapport proposant la mise en vente, le président du conseil général, Charles Buttner, précise le souhait « qu’un acquéreur puisse mettre en valeur ce site emblématique du patrimoine architectural mulhousien » (lire dessous).

Après un éventuel round de négociations, puis une validation par la commission permanente, la procédure prévoit encore un mois pour établir un compromis de vente et trois mois pour finaliser l’acte. Ce n’est qu’à ce moment que le bâtiment pourra se tourner vers sa nouvelle vie.

Un bout de patrimoine


Comme le précise une étude figurant à l’inventaire du patrimoine historique, les services de la sous-préfecture de Mulhouse ont d’abord loué des locaux avenue Joffre, puis rue du Sauvage avant d’emménager avenue Kennedy, dans un site bâti en 1881 et 1882 sur des plans de l’architecte départemental Eckhardt. Le bâtiment principal, une équerre en calcaire et grès rose que l’on peut apercevoir à l’angle entre la rue d’Alsace et l’avenue du Président-Kennedy, compte quatre niveaux, une surface au plancher de 1651 m² et quelques curiosités, comme un papier peint panoramique de Zuber, un grand escalier suspendu central ou encore une verrière circulaire. Le lot mis en vente comprend aussi une cour donnant sur la rue d’Alsace et une annexe bâtie en 1930 pour servir d’écurie. Cette dernière est aujourd’hui formée d’un duplex de 150 m² et de garages.

le 09/02/2013 à 05:00 par Textes : François Torelli