TC-Alsace.eu http://forums.tc-alsace.eu:80/ |
|
[Débat] Fusion des départements et région en Alsace http://forums.tc-alsace.eu:80/viewtopic.php?t=55 |
Page 10 sur 35 |
Auteur: | arnaud68 [ vendredi 21 décembre 2012 16:40 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Tiens, Ries s'en prend plein la figure... et ça ne vient pas de n'importe qui. Citation: Les élus régionaux ont entamé, hier, leur marathon budgétaire. Il a été question, une fois de plus, du conseil unique.
À trois mois et demi du référendum sur la nouvelle collectivité territoriale, le projet n’en finit pas de faire débat. Le président du conseil régional a, d’emblée, donné le ton. En préalable à son analyse du budget primitif 2013, Philippe Richert (UMP) s’est voulu positif, insistant sur « les avancées considérables » réalisées en 2012 pour arriver à un accord. Tout en regrettant que « les questions sur l’organisation future aient souvent masqué, face à l’opinion publique, l’immense avancée que ce projet représente pour l’Alsace ». Est-ce l’effet conseil unique qui prévoit un président de l’exécutif et un président de l’assemblée ? Philippe Richert a laissé, durant la plus grande partie de ce très long débat, son vice-président en charge des finances, Justin Vogel, distribuer la parole. Le président Richert intervenant de temps à autre… « Seul votre projet de conseil unique fait partie de vos priorités », a déploré le socialiste Antoine Homé, en dénonçant « un budget poussif et manquant singulièrement de vision d’ensemble ». Mais il a défendu l’Acte 3 de la décentralisation, en préparation à Paris. Se posant en donneur de leçon, le frontiste Patrick Binder a proposé « une feuille de route » pour faire avancer le conseil unique. Mais très vite il est retombé dans le discours de l’extrême-droite, s’en prenant une fois de plus à la vice-présidente de la commission jeunesse, Lila Merabet. « Votre comportement n’est pas digne de cette assemblée », s’est insurgé le PS Alain Fontanel, Philippe Richert lui demandant de cesser ses « attaques personnelles »… À l’inverse, l’écologiste Jacques Fernique, qui élève rarement le ton et s’est fait le chantre du conseil unique, a séparé d’emblée les deux sujets. « Nous ne voterons pas le budget car nous n’y trouvons pas les réponses adaptées à la crise », a-t-il déploré en citant « l’absence d’actions privilégiant les emplois durables ». Le vice-président Justin Vogel a cependant défendu le budget régional ( L’Alsace de mardi) de 788,5 M€ (millions d’euros), en baisse de 1,1 % par rapport à celui de 2012, avec 506,8 M€ dédiés au fonctionnement et 281,7 M€ à l’investissement. « Tout en préservant les équilibres financiers, nous maintenons une vraie capacité à investir sans augmenter la dette », a-t-il affirmé. Justin Vogel est revenu au conseil unique par les finances, relevant que la Région et les deux Départements affichent des résultats qui « préservent leurs capacités d’investissement ». Comme à chaque fois, la lecture d’un budget varie selon que les intervenants se situent dans la majorité ou dans l’opposition. Alain Fontanel a déploré la baisse des investissements de 100 M€ d’une année sur l’autre. Mais l’analyse de l’adjoint aux finances strasbourgeois a été contestée par le président Richert qui a rappelé que « le budget avait été gonflé par l’enveloppe dédiée au TGV Est ». Et de contre-attaquer, en dénonçant « le calme plat – morne plaine – à Strasbourg », laissant entendre que c’est par manque de projets que l’équipe de Roland Ries essaie de « récupérer l’ensemble des activités du conseil d’Alsace ». Plus concrètement, Antoine Homé a voulu connaître le coût du référendum du 7 avril, qui sera organisé par l’État, mais payé par les trois collectivités. « Environ 9 centimes par électeur, soit environ 140 000 €, plus l’organisation pratique de la campagne », a estimé Philippe Richert. « Arrêtons de mettre au cœur du débat des sujets qui ne méritent pas de l’être. Notre objectif est de créer une collectivité qui réponde aux besoins réels de la population », a-t-il lancé, estimant que « ceux qui feraient rater le référendum en porteraient la responsabilité devant l’opinion alsacienne ». le 21/12/2012 à 05:00 par Yolande Baldeweck |
Auteur: | arnaud68 [ dimanche 30 décembre 2012 11:11 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Citation: Plutôt discret sur la question du conseil unique, Jean-Marie Bockel (UDI) en appelle à la responsabilité des élus pour réussir le référendum.
Vous vous êtes peu exprimé sur le conseil unique, non ? J’ai toujours affirmé mon soutien au projet, sans vouloir me mettre en avant. À un mois du référendum, il faut éviter de se retrouver dans une impasse grave. Je n’entrerai pas dans la critique sur la méthode. Pour un projet aussi novateur et dérangeant, il n’y a pas de bonne méthode. Philippe Richert [NDLR : président (UMP) du conseil régional] a été confronté à des obstacles qu’il a dû surmonter. Aucune des critiques, même pertinente, ne justifie le refus de soutenir le projet. Même le débat sur le siège ? Il faut avancer en marchant, jusqu’au référendum et après le référendum. Mais il faut d’abord réussir le référendum. Les principes généraux, comme la simplification, l’innovation et le renforcement de l’Alsace, sont clairs. On peut toujours améliorer le contenu, le fonctionnement, tel ou tel aspect du projet… Comment obtenir un consensus ? Il serait intéressant que puisse se tenir, non pas un groupe projet qui pourra continuer de se réunir après le référendum, mais une conférence limitée aux grandes entités territoriales. Je pars du principe que l’Alsace est une conurbation, structurée par les grandes agglomérations. En plus des trois collectivités qui ont vocation à fusionner, il faut réunir les représentants des trois agglomérations et des deux associations de maires représentatives des territoires ruraux. Le but est d’évoquer tranquillement, entre nous, dans un climat de confiance, un aménagement rationnel et équilibré des territoires. Il faut surmonter les malentendus. Comme président de la M2A, vous n’avez pas de revendications ? Je préside le deuxième pôle urbain d’Alsace. Et je reconnais que les discussions autour du tropisme colmarien sont vexantes pour nous, et maladroites. Je n’ai jamais revendiqué la préfecture ou le siège du conseil général. J’ai toujours reconnu que Colmar, par son histoire, est siège de la préfecture. Mais nous ne sommes pas représentés par Colmar, et surtout ce n’est pas une raison pour que les Colmariens bloquent tout ! On a parlé du Céser, l’assemblée des socioprofessionnels, à Mulhouse ? Dans l’esprit de Philipe Richert, c’est un signal institutionnel. Nous l’accueillerions d’autant mieux que ses élus seraient heureux de s’installer à Mulhouse. Ce n’est pas une exigence, mais une possibilité. J’ai confiance dans un dispositif pertinent d’organisation territoriale. Je n’imagine pas que Mulhouse se retrouve sans rien. On n’a pas besoin de finaliser toutes les discussions. Quelle est votre position par rapport à Strasbourg ? Nous sommes solidaires de la capitale régionale, siège du Parlement européen et du Conseil de l’Europe, qui a vocation à le rester. Bien sûr, Colmar doit avoir une place institutionnelle et accueillir des services. Mais dans le respect des deux grandes entités que sont Strasbourg, avec 450 000 habitants, et Mulhouse, avec 250 000 habitants. C’est le principe de réalité. Cela n’a pas de sens de parler de centralisme strasbourgeois dans une région de 2 millions d’habitants. La capitale régionale est petite à l’échelle européenne, ce qui la fragilise. Comment réussir le référendum ? Nous devons rassembler les forces politiques, économiques, sociales et culturelles, autour d’une pédagogie claire. Il faut parler à nos concitoyens de compétences, de proximité, de mutualisation et d’une nouvelle dynamique qui permettra de renforcer la région. La mutualisation entraînera des économies d’échelle. Mais quand on rassemble de manière démocratique, cela n’est pas immédiat. En revanche, on est tout de suite plus fort ensemble et plus efficace au service du territoire. Mais je suis inquiet. Et je dis : halte au feu, aux petites phrases blessantes, aux craintes surjouées ! Que Strasbourg, qui est siège de la nouvelle collectivité, aussi joue la confiance. Je suis sûr que nous trouverons la bonne formule… Si certains socialistes et d’autres forces jouent l’échec, ils seront responsables de l’échec. Mais nous devons réussir le référendum ensemble. Donner envie aux Alsaciens de se déplacer pour répondre à la question posée. Ils ne le feront que s’ils ont conscience qu’il y a là une chance historique de nous affirmer ensemble. Sinon, nous pourrons pleurer encore 30 ans sur les effets du centralisme parisien… le 30/12/2012 à 05:00. Recueilli par Yolande Baldeweck |
Auteur: | flamel [ lundi 31 décembre 2012 16:21 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Beaucoup de bon sens et de mesure dans ce que dit J.-M. Bockel. Mais je pense que les citoyens d'Alsace ont le droit d'en savoir plus, avant le référendum, sur la mécanique qui sera mise en place de sorte à pouvoir juger de la réalité de la simplification. On ne peut pas demander aux électeurs un accord de principe et dire que l'on réglera les détails ensuite. Selon la formule bien connue, le diable est dans les détails. |
Auteur: | arnaud68 [ mardi 01 janvier 2013 16:56 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Oui absolument. Je suis curieux de pouvoir lire enfin un papier clair sur les modalités de fonctionnement du Conseil d'Alsace et les évolutions par rapport à ce qui existe aujourd'hui. Parce que pour l'instant on a rien de tout ça. |
Auteur: | Henri [ jeudi 03 janvier 2013 10:51 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Il est déjà question de 2 présidents! Normalement un conseil unique devrait voir moins de dépenses mais comme chacun veut garder un poste on se retrouvera encore une fois avec un mille feuilles et plein de dépenses. Si c'est pour garder autant de postes d'élus alors je ne vois pas l'intérêt d'un conseil unique. Sans oublier la désignation de la capitale dont les Bas-Rhinois veulent à tout prix que ce soit Strasbourg! http://www.lalsace.fr/actualite/2013/01 ... historique |
Auteur: | arnaud68 [ jeudi 03 janvier 2013 11:25 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Pour des questions de parité il est question de mettre à la présidence une femme et un homme (parce qu'il faut bien que ces messieurs gardent leur poste !). Que la capitale soit à Strasbourg ne me dérange pas. Après tout, c'est la plus grande ville, celle qui pèse le plus au niveau national et international et historiquement Strasbourg a toujours eu ce statut. Je ne vois pas trop pourquoi tout le monde s'étripe sur cette question qui ne devrait pas se poser. C'est très franchouillard. Ça fait un peu le seigneur et son château qui veut démolir celui de son voisin. Évoluons un peu et partageons les compétences entre les 3 grandes villes alsaciennes cela permettra de grandir la région et cela sera profitable à tous. Il est clair qu'au niveau des élus il faudra regarder comment ils seront choisis et combien il y en aura. Je n'ai pas envie que le Conseil d'Alsace soit une usine à gaz comme le conseil communautaire de M2A qui compte quasiment 200 membres. Et je veux aussi voir très bientôt toutes les modifications, fusions, démantèlements qui seront faits en cas de victoire du oui. Chiffrer les réductions budgétaires de manière sérieuse et voir tous les projets que pourrait porter un tel Conseil sur les prochaines années. Enfin, entendre ou lire les arguments de tous les politiques quelle que soit leur opinion et leur couleur politique histoire de me faire une idée. Le Conseil d'Alsace peut être une très bonne chose, dans ce cas je voterai oui avec ferveur, sinon c'est avec regret que je voterai non. |
Auteur: | arnaud68 [ vendredi 04 janvier 2013 16:44 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Sur le site internet de l'Alsace aujourd'hui: Citation: À trois mois du référendum sur le projet de « collectivité territoriale d’Alsace », coup de sonde dans deux communes homonymes et presque voisines : la haut-rhinoise Kientzheim et la bas-rhinoise Kintzheim.
Quand on arrive à Kientzheim, dans le canton de Kaysersberg (777 habitants au recensement de 2008), on tombe d’emblée sur un porte-parole de Philippe Richert, qui manie aussi bien la pelle que les arguments de bon sens du promoteur du conseil unique. « On sera plus forts tous ensemble, si on ne parle plus de Haut-Rhin et de Bas-Rhin, mais tout simplement d’Alsace », estime Christian Dietsche, 49 ans, employé depuis sept ans par la commune, en train de ramasser les vestiges du Réveillon. « Il faut tout rassembler, il y aura moins d’élus payés à ne rien faire. Ça coûtera moins cher, ajoute-t-il. Mais chacun veut sauver son casse-croûte, les élus du Haut-Rhin ne vont pas se laisser faire. J’irai voter pour, mais je pense que l’affaire va capoter. » « Ce sera un modèle à suivre pour les autres régions » Est-ce parce qu’il est originaire de Sélestat que Christian Dietsche penche pour le « oui » au référendum ? « Nous, on est contre, sauf si le siège est à Kientzheim ! », plaisantent ses collègues. À leurs côtés, Patrick Peter, 59 ans, conseiller municipal, se dit « pas chaud », malgré son accord de principe. Craignant une concentration des pouvoirs à Strasbourg, il attend des précisions sur la répartition des rôles et s’inquiète pour les emplois, l’avenir des fonctionnaires des collectivités appelées à disparaître. « Certains élus pourraient y laisser des plumes », remarque-t-il. Ancien adjoint au maire et correspondant de L’Alsace, Yvan Hobel salue en effet « le courage politique » qu’implique le passage au conseil unique, qu’il soutient. Il critique le « mille-feuille » actuel et souligne « la référence » que va devenir l’Alsace grâce à cette réforme. C’est aussi un des arguments de Thierry Christal, 36 ans, comptable à la cave vinicole de Kientzheim-Kaysersberg : « J’irai voter oui, et si celui-ci l’emporte, les Alsaciens feront figures de précurseurs. Ce sera un modèle à suivre pour les autres régions. Sur le principe, je pense que les gens sont plutôt favorables. Évidemment, il y a des problèmes pratiques, d’organisation, la question du qui aura quoi : chaque département aura du mal à lâcher quelque chose. » Pour ce Vosgien d’origine, « il y a toujours des différences entre les Haut-Rhinois et les Bas-Rhinois, mais c’est surtout de l’ordre de la plaisanterie. » Pas si sûr, à écouter Brigitte, 51 ans, employée au Champ de blé, la petite épicerie du centre-ville : le 7 avril, elle votera « non à 200 % », pour s’opposer à la disparition du département 68. « La mentalité bas-rhinoise est différente, il y a quelque chose de, comment dire, hautain chez eux. En plus, l’accent et la prononciation de l’alsacien sont différents d’un département à l’autre », observe cette habitante de Munster. « Je pense que ma position reflète bien celle de l’ensemble des Haut-Rhinois. On en a parlé pendant les fêtes, la plupart des gens de mon entourage sont contre. » Pour elle, « la négociation avec les Bas-Rhinois a été trop rapide, Charles Buttner a cédé trop facilement. Ça aura certainement des conséquences sur le vote des Haut-Rhinois… » En remontant la Grand-rue, on croise une employée du Domaine Paul Blanck, visiblement très pressée, qui n’a que le temps de lâcher qu’elle est contre, elle aussi. Tout comme Catherine Schwartz, 32 ans, gérante de l’hôtel L’Abbaye d’Alspach, qui s’apprête à fermer après un mois de décembre très chargé. « Ce conseil unique, ce n’est pas un plus, explique cette enfant du village. Il y aura tout pour Strasbourg, comme d’habitude. Les Haut-Rhinois vont se faire avaler. » Au restaurant Côté Vigne, nos questions font apparaître le désaccord entre Thomas et Marie-Charlotte Schertenleib, les jeunes patrons, qui, à l’évidence, n’avaient pas passé leur temps libre à débattre du projet de conseil unique. Originaire de Rantzwiller, du côté de Sierentz, lui est d’accord sur le principe : « Ça fera moins de frais. Et de toute façon, nous faisons partie d’une même région, nous parlons le même dialecte, on communique du nord au sud… » Native de Kientzheim, fille de vignerons, Marie-Charlotte est d’un tout autre avis : « Ça se passe bien comme ça, ne touchons à rien. » S’interrogeant sur l’avenir du Haut-Rhin, elle ira donc voter « non », tandis que lui n’ira probablement pas voter du tout : « Le dimanche, on travaille, et je suis toujours inscrit sur les listes électorales de mon village d’origine… » Rappelons que, pour que le conseil unique devienne une réalité, le « oui » devra l’emporter dans chacun des deux départements alsaciens, en dépassant le seuil de 25 % des inscrits. Impression défavorable Cela n’a valeur ni d’enquête, ni de sondage. Après avoir rapporté en détail, l’an dernier, le développement du projet de conseil unique, ou « collectivité territoriale d’Alsace » – les enjeux, les débats entre élus, les querelles de clochers –, nous avons voulu recueillir le témoignage de quelques-uns des citoyens qui seront appelés à trancher la question, le 7 avril prochain, par référendum. Plutôt que d’opposer les contraires, nous avons choisi deux communes du centre de la région, proches, ouvertes, vivant de la vigne et du tourisme, simplement séparées par la frontière entre les deux départements menacés de disparition. Une frontière qui pourrait bien sortir renforcée par les résultats du vote populaire, si les élus, majoritairement favorables au projet, ne renversent pas, au cours de la campagne à venir, la tendance qui se dégage de ces quelques échos perçus dans le Haut-Rhin. le 04/01/2013 à 05:00 par Textes : Olivier Brégeard, Photos : Thierry Gachon Citation: Changement de décor et d’atmosphère à Kintzheim, Bas-Rhin, une vingtaine de kilomètres plus au nord, à vol d’oiseau. Ici, la population est deux fois plus nombreuse, la Route des Vins traverse la commune au lieu de la contourner, mais on s’y arrête peut-être moins.
Pitié ! Evoluons un peu, sortons de ces querelles de clochers 67 contre 68 ! Rien (ou si peu) ne sépare une commune du Bas-Rhin et une commune de Haut-Rhin. Les petites querelles sont aujourd'hui des plaisanteries faites pour taquiner le voisin. Quand je lis que les Bas-Rhinois sont... hautains ça me fait bien rire. Kevin, Vivien et les autres vous êtes vraiment comme ça ?! En ce 2 janvier, Francis Weyh, maire depuis 1989, peaufine, dans son bureau, les vœux qu’il prononcera dans la soirée. Il a prévu, entre autres, de parler de « l’interdépartementalité » : « Cela fait des années que nous travaillons avec les communes haut-rhinoises voisines, pour le développement touristique, mais aussi économique (NDLR : un terrain destiné à accueillir des entreprises a été acquis grâce au concours de la communauté de communes du Val d’Argent). C’est une amitié systématique. Je suis donc totalement favorable à cette évolution, déjà inscrite dans les faits. » Sur la question du siège (ou des sièges), il prône le bons sens : « Si j’osais, je dirais qu’on aurait pu choisir l’Alsace centrale. Mais puisqu’il est question de rationaliser, il est logique d’utiliser les bâtiments existants, ceux du conseil régional et du conseil général du Haut-Rhin. Le siège à Colmar ne me choquerait pas. Ici, on est ouvert… » Au hasard des rencontres, ses concitoyens ne démentent pas cette analyse. En promenade, Marinette Frey, 70 ans, née à Kintzheim, et sa sœur Nicole, 63 ans, qui habite à Saint-Hippolyte, sont toutes deux favorables au conseil unique : « Ce sera plus pratique pour faire les lois, il y a trop de doublons, cela simplifiera aussi la gestion. » Héritier d’une famille présente dans le village depuis plus de quatre siècles, Frédéric Jenny, 36 ans, patron du restaurant qui porte son nom, est lui aussi favorable au projet, mais souhaite en savoir plus sur le fonctionnement futur de l’institution : il en attend des économies, des simplifications, une dynamique plus grande. « La région sera plus forte avec une seule collectivité », renchérit son père, Fernand, 63 ans, qui se demande juste s’il y aura assez de votants au référendum… En cuisine, le chef règle la question d’une boutade : « Je suis pour si on économise 150 millions d’euros et si on paie moins d’impôts ! » Sa collègue serveuse, Anne, 44 ans, de Kogenheim, n’a rien contre le conseil unique, mais elle ne vote jamais : « Les élus ne font rien pour les gens qui travaillent », justifie-t-elle. Anne pense que les Haut-Rhinois rechigneront à soutenir le projet. « C’est sûr que ceux du Haut-Rhin ne vont pas être contents, abonde, dans la rue, une mère de famille quadragénaire. Ils disent toujours qu’ils peuvent faire sans les autres, qu’ils font mieux que les autres. On n’est peut-être pas assez bien pour eux. » Est-ce un hasard si la seule voix que nous entendons s’opposer au conseil unique, à Kintzheim, est celle d’une sexagénaire originaire du… Haut-Rhin, qui vit ici depuis plus de 40 ans ? Elle dit qu’elle ira voter, mais plutôt non, préférant le statu quo et le maintien d’une distinction entre les deux départements. « Bien sûr, les Haut-Rhinois ont peur de se faire bouffer par les Bas-Rhinois, admet Francis Weyh. Mais la Route des Vins, le Haut-Koenigsbourg, c’est l’Alsace, pas le Haut-Rhin ou le Bas-Rhin ! » Le maire, qui a des origines haut-rhinoises par sa mère et a enseigné durant quarante ans au collège de Kaysersberg (mais peine à se souvenir du nom du président du conseil général 68…), croit donc à un « oui » franc et massif le 7 avril. Même si, après réflexion, il se demande « comment voteront les gens de Wissembourg ou du fin fond du Sundgau… » « Voter, pourquoi pas, conclut une habitante, mais ça ne changera pas notre vie. Si vous croyez que cette fusion va permettre de réaliser des économies, que l’on paiera moins d’impôts… » le 04/01/2013 à 05:00 L'emplacement du siège ? je m'en fous royalement pour une raison très simple: si les pouvoirs sont partagés entre les 3 villes aucune n'écrasera l'autre et aucune ne sera lésée. Ce qui m'importe c'est le partage équitable des pouvoirs, les modifications qui seront apportées et les économies que l'on peut faire. Enfin je conteste la qualité de cet article. Demander l'avis des gens dans deux communes viticoles, une dans le 67 et une dans le 68 c'est un peu court. Ces patelins ont tendance à être conservateurs. Les habitants des grandes villes, du Sundgau ou d'Alsace Bossue ont certainement des points de vue différents. |
Auteur: | Henri [ vendredi 04 janvier 2013 19:23 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Avant de voter je souhaite d’abord voir les budget de fonctionnement actuels des 2 départements, le nombre d’élus qui siègeront puis la même chose pour la nouvelle entité. Si on se retrouve avec le même budget de fonctionnement et avec le même nombre d’élus, je voterai NON! Si c’est pour voir nos impôts augmenter, ce sera aussi NON. Une fusion devrait signifier moins de dépenses! Sinon cela ne sert strictement à rien. De plus les élus strasbourgeois insistent pour avoir le siège dans leur ville. Ils ont déjà le siège de l’Europe! Je pense qu’il faudrait plutôt un siège au centre de l’Alsace ce qui serait dans ce cas Colmar et la majorité des élus seraient certainement d'accord. Mais en fin de compte je n'en ai rien à faire où se trouvera le siège! Et pourquoi ne pas établir un roulement du siège dans plusieurs villes ou villages qui peuvent accueillir tous les élus. Cela permettrait aussi aux alsaciens locaux de pouvoir assister aux réunions sans se déplacer beaucoup. Et puis les vidéos conférences existent déjà aux niveaux des entreprises privées ce qui fait économiser beaucoup d'argent. De nos jours c'est maintenant tout à fait possible. Hopla! on attend maintenant de voir les propositions chiffrées pour pouvoir décider! |
Auteur: | arnaud68 [ samedi 12 janvier 2013 00:55 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Voilà le document de présentation du Conseil d'Alsace: Citation:
Voilà de quoi permettre le début d'un débat (je dis bien le début, parce qu'il y a encore beaucoup de zones d'ombre).Bon moi je vous présente ce que j'en pense: 1) Il va falloir m'expliquer clairement le principe de la compétence générale pour les affaires de l'Alsace, de l'Assemblée délibérante et du Conseil exécutif. Qui fait quoi ? Combien d'élus dans chaque ? Comment les projets sont élaborés, remontent vers les plus hautes instances régionales pour être votées, comment ces instances travaillent-elles ensemble ? A clarifier. 2) Même chose pour le CESER. A clarifier. 3) De nouvelles compétences transférées par l'Etat à l'échelon régional: lesquelles ? Je suis en droit d'exiger une liste exhaustive. A clarifier. 4) "Les services de ces trois collectivités lui seront transférées dans le respect de la garantie statutaire des personnels". Il va falloir sérieusement réorganiser les services, supprimer des doublons dans tous les services. En tout cas à mon avis c'est indispensable. A clarifier. 5) Les élus seront élus selon deux modes différents certains selon le scrutin majoritaire, d'autres à la proportionnelle. Grosse zone d'ombre. Qu'est-ce que c'est que ça ? A clarifier franchement. 6) Le nombre d'élus diminuerait ? Enlever le conditionnel qui n'engage que ceux qui veulent bien croire que les élus le feront et mettre à la place le futur qui montre l'intention ferme et définitive des élus de faire quelque chose. Inadmissible. 7) Des communes et des EPCI pourraient récupérer des compétences. Pourquoi pas mais il va falloir me donner des exemples concrets. A clarifier. 8) Et Mulhouse dans tout ça ? C'est tout juste si on en parle. Quels services doivent s'installer à Mulhouse ? A clarifier. 9) Pourquoi des conférences départementales ? Que peut apporter le choix de cet échelon départemental (obsolète soit dit en passant) pour discuter de tel ou tel sujet ? Aucun intérêt sous cette forme. 10) Revoilà les bassins de vie ! Les élus sont décidément indécrottables ! Après les quartiers, les communes, les EPCI, les pays, les cantons, les arrondissements, les départements, les régions et l'Etat voilà maintenant qu'on nous propose un nouveau truc: le conseil de vie dont les limites géographiques devront être déterminées. Donc avec tous les territoires qui existent déjà, il y aurait encore moyen d'en créer un ??! Et si on prenait les communautés ? A mes yeux c'est ce qui représente bien un bassin de vie, votre communauté dans laquelle vous habitez, agit chaque jour pour vous sur plein de domaines. Pour les bassins de vie sur de nouveaux territoires c'est niet. 11) Rien de concret: que va m'apporter ce conseil d'Alsace dans la vie de tous les jours. Quels projets concrets les élus vont-ils pouvoir porter. Dans les transports par exemple. Aucune esquisse de programme politique pour donner un ordre d'idée aux Alsaciens de ce qu'il serait possible de faire. A régler absolument. Je vais paraitre chiant, mais si les élus veulent que je vote oui à cette belle idée de départ (la fusion), il va falloir que les élus cherchent mon oui. En l'état, ce sera non car il y a des désaccords sur les méthodes, sur les propos et beaucoup trop d'incertitudes pour que je puisse sérieusement donner mon accord au Conseil d'Alsace. |
Auteur: | Henri [ samedi 12 janvier 2013 09:29 ] |
Sujet du message: | Re: [Débat] Fusion des départements et région en Alsace |
Ce document n'indique absolument rien de la composition du nombre d'élus, (juste une phrase: "le nombre d'élus diminuerait d'environ 10 à 20%..." au conditionnel et non pas diminUERA) ni du budget de fonctionnement, ni aucune comparaison par rapport à l'actuelle situation.Cela laisse envisager que rien ne changera pour les dépenses avec ce projet de conseil unique. Donc si d'ici le jour des élections aucune autre info n'est donnée, je crois que je voterai tout simplement NON. |
Page 10 sur 35 | Fuseau horaire sur UTC+01:00 |
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group http://www.phpbb.com/ |