Il est parfois intéressant de lire ce qui est écrit un peu plus haut (sur la page 3). L'INSA est déjà l'un des 4 établissements concernés par les accords dont il est question ici.
Strasbourg a déjà une école de chimie : l'ECPM. Elle n'a pas l'ancienneté de celle de Mulhouse, mais il me semble qu'elle a une très bonne réputation.
Son cursus intègre un certain pourcentage de cours en anglais et en allemand depuis de nombreuses années. Elle est donc en avance sur la loi actuellement en discussion à l'Assemblée Nationale. Elle a aussi une préparation intégrée (pour accueillir les bacheliers).

Les articles postés précédemment ne parlent en aucun cas d'un rattachement de l'INSA à l'UdS. Relis les articles.7

Par contre, le rattachement de l'UHA à l'UdS a été évoqué plusieurs fois ces dernières années.

La Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche a signé hier, 4 juin, le contrat de site Alsace.
Comme je l'indiquais le 25 mai après l"approbation du texte par les conseils d’administration des établissements (voir page 3), ce contrat concerne l'UHA, l'INSA, la BNU et l'Université de Strasbourg. Il a une durée de 5 ans.

Le regroupement des 4 entités prendra probablement la forme d'une association. En effet, la possibilité de regroupement par rattachement n'existe plus dans le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche adopté par l'Assemblée Nationale. Ce projet de loi est actuellement examiné par le Sénat.

Ça veut dire quoi concrètement ? Que les fusions d'universités risquent d'être plus compliquées ?

Les fusions restent possibles, mais en Alsace, aucune nouvelle fusion n'était prévue à bref délai. C'est le rattachement à l'université de Strasbourg qui a été décidé. Le rattachement laisse subsister les établissements rattachés. Or dans la nouvelle loi, il semble que l'association remplacerait le rattachement. C'est probablement surtout une question de vocabulaire. Mais pour être fixé, il faudra attendre que la nouvelle loi soit définitivement adoptée. Ensuite il faudra attendre de voir quels mécanismes les 4 établissements alsaciens mettront en place pour leurs interactions.

En ce qui concerne les fusions, il y en a eu peu jusqu'ici : en plus de Strasbourg en 2009, il y a eu fusion en Lorraine et à Aix-Marseille. Je ne crois pas qu'il y en ait d'autres.

D'autres fusions sont envisageables, notamment pour les universités de Bordeaux ou pour les universités de Lyon.

A Bordeaux, il est question de fusion, mais une des 4 universités de la ville ne veut plus participer.
A Lyon, le groupement qui s'appelle Université de Lyon et qui a une structure de PRES (Pôle de recherche et d'enseignement supérieur), concerne 20 établissements de Lyon et de Saint-Etienne et 120 000 étudiants. D'après ce que je sais, aucune fusion n'est prévue actuellement. L'ensemble qui en résulterait serait sans doute ingérable.

Les PRES sont une première étape avant la fusion. Avant de fusionner, les universités de Lorraine et l'INPL avaient constitué un PRES. Même chose pour les universités d'Aix-Marseille.

Les universités de Grenoble et de Savoie avaient aussi envisagé de fusionner, mais l'Université de Savoie s'y est opposée. Mais il serait intéressant de fusionner les universités de Grenoble.

Non, tous les PRES n'ont pas pour objectif la fusion. Celui de Lorraine et celui d'Aix-Marseille avaient cet objectif dès le départ et ont par conséquent fusionné. A Strasbourg, la fusion a été directe sans passage par un PRES (qui avait été un moment envisagé). A Bordeaux, il y a un projet de fusion également comme je l'ai déjà signalé. Par contre, les PRES de très grande taille appelés Université de Lyon ou Université de Toulouse n'ont pas l'intention de fusionner.

Il est prévu dans la nouvelle loi de substituer des Communautés d'universités aux PRES. On change de vocabulaire...

Les universités de Grenoble et de Savoie ont constitué un PRES et la fusion était envisagée. Dans des villes comme Lille ou Rennes, la fusion des universités a également été envisagée. Si d'autres universités décident de fusionner, il est probable qu'elles passent d'abord par un PRES.