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Le Parlement Européen et les affaires européennes http://forums.tc-alsace.eu:80/viewtopic.php?t=383 |
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Auteur: | Fool [ mardi 14 février 2012 19:56 ] |
Sujet du message: | Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Enorme! Une info qui vaut vraiment le détour, et qui concerne le siège du Parlement Européen à Strasbourg, faites vite pour voir la vidéo je ne sais pas combien de temps elle restera en ligne : http://alsace.france3.fr/info/europe...40220121005_F3 Ainsi un rapport extrèmement sérieux, complètement objectif, totalement impartial car fait par des gens externes au système, prouve définitivement la place définitive du siège du Parlement Strasbourgeois. En effet, ce rapport explique que non seulement les déplacements entre Bruxelles vers Strasbourg ne coute que 50 millions et non 200 millions d'euros, mais qu'en plus en terme d'impact carbone, Bruxelles n'a vraiment de leçon à donner à personne, puisque c'est Strasbourg qui réduit son empreinte carbone par 4 ! Donc tous les arguments des lobbyistes pro-bruxelles ne valent pas un clou, les députés britanniques à l'origine de cette démagogie, devraient se faire tout petit! Je n'ai strictement rien contre Bruxelles qui est une ville fantastique, mais en revanche j'en ai contre ces messieurs qui sont bien sûr complètement subjectif eux dans leur vision des choses, et ont tous déformés pour leur petit confort. Voilà donc ce que j'appelle une bonne claque dans la gueule, passez-moi l'expression, j'espère à l'avenir que cela fera taire les grincheux ! L'auteur du rapport est Pierre Loeb, un indépendant. Je le remercie beaucoup car à lui seul sans l'aide de quiconque( ni du maire, ni de la région, ni de la France) il a bossé avec d'autres patiemment pour prouver preuve à l'appui le mensonge des probruxellois, et même mieux démontrer que Strasbourg fait bien mieux que Bruxelles en terme d'écologie. Bien sur du coup la France s'est empressé ainsi que le ministre des affaires européennes de claironner ce que je n'aime pas trop puisqu'eux n'ont rien fait, mais ça ne change rien, Strasbourg mérite son siège. Maintenant, il reste de nombreux choses à améliorer mais cette bataille déjà est gagnée. Ils parlent notamment d'améliorer les conditions d'hébergement des parlementaires, des propositions en matière de dessertes aériennes, un direct Varsovie notamment. On propose également un label P.E. pour les hôteliers et commerçants.Une bonne leçon aussi la fin du reportage pour dire à la France de se bouger prestement pour améliorer la dimension européenne de la ville. Certes ce ne sont que des mots. Mais ils sonnent vrai après un tel retournement. Il n'y a plus d'excuse à faire un quartier d'affaires digne de ce nom( je sais ça n'a rien à voir). Fool P.S. Ries doit enfin se frotter les mains, il devrait bénir ce monsieur Loeb. C'est un nom qui attire décidément la réussite. |
Auteur: | Lionel Heiwy [ mercredi 15 février 2012 12:43 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Il faut maintenant en profiter pour mettre en place le siège de parlement uniquement à Strasbourg, en plus de l'accessibilité de la ville. En obtenant cette légitimité, la ville aura peut être la chance de connaitre une croissance et donc des projets d'une vraie capitale. Ce qui se passe à Copenhague et dans les villes du nord sera accessible si la ville accède vraiment à un statut de capitale et pas seulement 4 jours par mois. |
Auteur: | Fool [ mercredi 15 février 2012 13:40 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Ce que tu écris est enchanteur ! A voir par la suite ce qu'il va se passer... Fool |
Auteur: | RoccatArvo [ mercredi 15 février 2012 16:09 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Ça ne m'étonnerait pas que les pro-Bruxelles préparent un contre-rapport pour avantager Bruxelles. Et il ne faut pas oublier que beaucoup de lobbies industriels sont à Bruxelles. Il faut donc un groupe de pression pour défendre Strasbourg. Et la Région et l'État ne doivent pas avoir peur d'investir dans des infrastructures. |
Auteur: | Fool [ jeudi 12 avril 2012 17:51 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
cet add-on n'intervient pas directement dans les affaires européennes néanmoins, il s'ajoute au Quartier Européen donc je trouvais plus judicieux de le glisser ici : Citation:
Strasbourg - Nouveau consulat de Turquie
Le nouveau consulat général de Turquie à Strasbourg sera couvert de 4700 m² de plaques de grès rose des Vosges, quai Jacoutot. Les travaux démarreront cet été. Le bâtiment a été imaginé par Han Tümertekin, l’un des meilleurs architectes turcs. L’ alliance du grès rose des Vosges et de la céramique turquoise d’Iznik. Le projet de nouveau consulat de Turquie à Strasbourg, quai Jacoutot, s’annonce comme le mariage des matériaux et des traditions. De grandes plaques de grès rose couvriront le bâtiment. Sur sa façade, côté canal, les colonnades seront parées, sur leur face interne, de céramiques fabriquées à la main en Turquie. Leur couleur turquoise se reflétera sur les baies vitrées et sera ainsi visible depuis l’exté- intérieur. La façade côté cour sera quant à elle entièrement vitrée. « Le grès des Vosges, c’est pour intégrer le bâtiment dans la ville. La touche turque est plus discrète, indirecte. À la première vue, on verra le grès, ensuite seulement la céramique, explique l’architecte du projet, le Stanbouliote Han Tümertekin (notre encadré). Ce sont des matériaux anciens, mais que nous allons utiliser de façon moderne ». L’homme est célèbre et son travail est apprécié pour son art consommé du mariage de la tradition et de la modernité. En fait, il s’agit d’un complexe de quatre bâtiments, dont trois sont posés sur un socle commun le long du canal. « Nous avons essayé de faire un projet moderne alsacien, ajoute Mehmet Davaz, du cabinet strasbourgeois Plan libre, associé au projet. C’est un bâtiment qui va asseoir le lien entre la Turquie et la France, par les matériaux, pour illustrer le fait que la relation franco-turque doive traverser le temps ». Il s’agit du nouveau consulat turc à Strasbourg. Le permis de construire a été accordé en janvier et les travaux devraient démarrer cet été. « Notre consulat actuel, rue Lamey, est très bien situé, explique Zeynep Sibel Algan, consule générale de Turquie à Strasbourg. Mais il y a des inconvé- nients, surtout en été, il y a des files d’attente sur le trottoir, et puis nous sommes à l’étroit ». Au service des 125 000 ressortissants turcs du Grand Est Il a donc été décidé de s’agrandir, sur un terrain bien situé, en fait le triangle que forment le quai Jacoutot, la rue de la Carpe-haute et la rue Toreau (8900m2). Il y aura donc trois volumes posés sur un socle permettant de surélever l’ensemble et de bénéficier à plein de la vue sur le parc de l’Orangerie. Le plus grand des volumes sera consacré aux services de la représentation permanente de la Turquie auprès du Conseil de l’Europe. Celui du centre sera réservé au corps diplomatique et au consulat général. Le troisième volume, en deux hauteurs, sera la résidence du consul. Un quatriè- me bâtiment, donnant sur la rue Toreau, sera réservé à l’accueil du public pour les formalités habituelles du consulat qui se met au service d’une population d’environ 125000 ressortissants répartis dans le Grand Est. Les concepteurs du projet entendent obtenir le label Bâtiment basse consommation (BBC). L’investissement est évalué à 25 millions d’euros. Ils espèrent finir le chantier pour la fête nationale turque, le 29 octobre 2014. Olivier Claudon http://arphotos.dna.fr/pdf/2012/2012...1495710572.pdf Strasbourg, théâtre diplomatique La représentation française, rue de Verdun. Environ 800 diplomates et conseillers travaillent à Strasbourg. La ville compte une quarantaine de consulats de tailles diverses. La ville de Strasbourg compte une quarantaine de consulats, dont 18 consulats honoraires. La différence entre un consul honoraire et un consul général est que le second est un diplomate de carrière. À ces consulats s'ajoutent des représentations permanentes auprès du Conseil de l'Europe. La présence du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg augmente en effet le nombre de diplomates et de représentations dans la ville sans que le chiffre précis soit connu. L'étude sur l'impact économique de la présence des institutions européennes, publiée en janvier 2011 par EDR-Citygroup-Médiascopie, l'évaluait à environ 200 diplomates et 600 conseillers et experts pour les seules représentations permanentes auprès du Conseil (qui compte 47 pays membres et cinq observateurs permanents). Sans compter les familles. Dans le détail, certains pays ont à Strasbourg un consulat et, en plus, une représentation permanente menée par un diplomate ayant rang d'ambassadeur. Comme la Turquie par exemple, qui a à la fois un consul général et un ambassadeur, soit une équipe de 70 personnes. Un conceptde quartier européen Autre exemple, la Belgique, qui maintient un consulat général et une représentation permanente, tous deux dirigés par une même personne, le consul général. Plus anecdotique, le consulat de Monaco est une simple adresse postale avec le numéro de téléphone d'un hôtel du quartier de la place de la Bourse. Même la France possède une représentation permanente (notre encadré). Beaucoup de ces antennes diplomatiques sont situées dans le quartier de l'Orangerie ou à proximité. La Ville de Strasbourg, qui est par ailleurs dotée d'un service du protocole de dix personnes, aimerait accentuer ce phénomène de concentration, pour arriver à dessiner un concept de quartier européen. La Turquie va construire quai Jacoutot (lire ci-dessus), le consulat d'Algérie vient d'acquérir un immeuble allé de la Robertsau. Des discussions seraient en cours avec la République populaire de Chine, qui souhaite s'étendre et rassembler ses deux sites actuels. http://arphotos.dna.fr/pdf/2012/2012...1495710572.pdf Olivier Claudon et Hélène David Fool |
Auteur: | Fool [ jeudi 12 avril 2012 21:12 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Voilà le lieu d'Europe : Citation: Le Lieu d’Europe avance
Choisie en 2010 pour accueillir le futur Lieu d’Europe que Strasbourg, en sa qualité de capitale européenne, entend mettre à la disposition tant des résidents, scolaires, artistes et touristes que des institutions européennes présentes sur son territoire, la villa Wach-Kaysersguet était hier, mardi 10 avril, au coeur des discussions de deux réunions décisives sur la réhabilitation du site et son futur contenu. L’objectif principal de ces deux rencontres, présidées par Nawel Rafik-Elmrini, adjointe au maire en charge des relations européennes et internationales, était d’informer les partenaires institutionnels et financiers investis dans le projet, ainsi que les habitants et responsables d’associations de quartier concernés sur l’état d’avancement du projet, avant de recueillir leurs avis sur le choix d’une rénovation-extension de la villa. La première réunion rassemblait en début d’après-midi à l’Hôtel de Ville l’ensemble du comité de pilotage du projet : représentants de la Ville de Strasbourg et des instances (Conseil général du Bas-Rhin, Conseil régional d’Alsace, Etat français) participant au financement de la capitale européenne, envoyés des institutions européennes (Parlement européen, Conseil de l’Europe) et d’autres partenaires institutionnels (Office du tourisme, Centre d’Information sur les Institutions Européennes ou CIIE …). La seconde réunion, programmée en fin de journée au Centre administratif de Strasbourg, s’est tenue en présence des élus des Conseils des deux quartiers concernés (quartier des XV, Robertsau) ainsi que des représentants du monde associatif (association Kartier Nord de la Robertsau, Comité de soutien pour un Lieu d’Europe). Le futur Lieu d’Europe doit voir le jour en deux phases : la première en 2013, la seconde à l’horizon 2016. A l’occasion de ces deux rendez-vous, la Ville a annoncé à ses partenaires la rénovation et l’extension de la Villa Kaysersguet afin que le Lieu d’Europe comporte dès sa 1ère phase : * un espace d’exposition permanente sur l’Europe « de » et « à » Strasbourg, intégrant les orientations du Comité Scientifique présidé par Sylvain Shirmann, directeur de l’IEP * un espace de convivialité et une salle de conférence qui fasse vivre le site et l’ouvre sur la ville. Le souhait des élus strasbourgeois comme des personnes consultées est de voir cette première tranche devenir opérationnelle au plus tôt, dès la rentrée 2013. Le principe de la rénovation-extension a été entériné par l’ensemble des acteurs. Le Lieu d’Europe dans sa première phase comptera ainsi plus de 630 m2 de surfaces utiles. L’engagement des travaux est programmé pour l’automne 2012. La concertation avec les partenaires va se poursuivre dans les prochains jours en vue d’arrêter une décision sur les choix architecturaux de l’extension à venir. Trois différentes propositions sont à présent sur la table : une extension isolée, une extension accolée et une extension intégrée. La troisième option a d’ores et déjà été approuvée hier à l’unanimité par le comité de pilotage. Conseils de quartier et associations, globalement favorables eux aussi à cette dernière option, ont choisi de consulter leurs membres et se prononceront de manière définitive au cours de la semaine prochaine. Cet automne, les partenaires seront en outre consultés sur le projet d’aménagement du parc attenant ainsi que sur l’animation et la programmation du Lieu d’Europe. S’agissant de la seconde phase, un concours international d’architectes sera lancé pour la réalisation de « villas européennes », projet qui avait emporté l’adhésion de l’ensemble des acteurs concernés en octobre 2011. Perso je n'aime aucune des trois versions...c'est cheap, très cheap... Fool fool está en línea ahora Report Post Edit/Delete Message |
Auteur: | Fool [ lundi 16 avril 2012 08:41 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Petit FlashBack intéressant : Citation: Il était une fois… le Parlement européen
Fool
Le Parlement européen a été construit à proximité de la cité ouvrière Ungemach (photo L.D) Un peu courbé, tout en transparence, il épouse les formes de son quartier, entre halls d’exposition obsolètes et quartier d’habitation. Alors que l’IPE4 n’existe que depuis une petite quinzaine d’années, le siège du Parlement européen fait aujourd’hui partie du patrimoine de la ville. Rue89 Strasbourg s’est interrogé sur ce qu’il y avait avant à cet endroit et évoque l’avenir, toujours incertain, de ce bâtiment hors normes. On aperçoit le Parlement européen depuis la plateforme de la cathédrale de Strasbourg. Difficile de dénicher une carte postale touristique sans un cliché de lui. Une station de tram porte son nom. Et si l’on préfère le vélo, il est même tentant d’aller lui chatouiller les pieds en deux-roues, en parcourant les pistes cyclables qui le longent nonchalamment… Le Parlement européen est l’un des symboles de Strasbourg et l’on n’imagine plus la capitale alsacienne sans lui. Or, jusque dans les années 1990, les parlementaires européens tenaient leur séance mensuelle dans des locaux loués au Conseil de l’Europe – en face de l’actuel Parlement. Sauf que, passant de six à 15 pays membres à l’horizon de la décennie 1990, le Parlement a vu le nombre d’eurodéputés, d’assistants et de hauts fonctionnaires, s’accroître. Ce petit monde s’est vite senti vite à l’étroit dans les bureaux du Conseil de l’Europe. Strasbourg, sous l’égide de Catherine Trautmann, maire PS de l’époque, lance alors un concours international d’architecture sur un terrain de 4,5 hectares. Des terrains réservés pour la construction de bâtiments publics Catherine Trautmann, eurodéputée, ancienne ministre de la Culture et maire de Strasbourg au moment de la construction du Parlement européen, se souvient de cette époque. Pour elle, l’implantation de l’IPE 4 (Immeuble du Parlement Européen n°4), ou encore le bâtiment Louise-Weiss, est allée de soi : « L’actuel secteur de l’Orangerie, du Conseil de l’Europe et du croisement des canaux de l’Ill et de la Marne-au-Rhin, a été considéré comme le « poumon vert » de Strasbourg depuis le début du XXème siècle et le mandat du maire Jacques Peirotes. Cette zone non constructible, s’étendant de la place de la foire-exposition jusqu’au Rhin, a constitué une réserve foncière pour les institutions européennes depuis le mandat du maire Pierre Pflimlin (1959-1983, ndlr) ». L’usage de ces terrains devait être réservé à la construction de bâtiments publics. Catherine Trautmann a donc fait traduire cette réserve dans le plan d’occupation des sols. Le statut des terrains et leur usage futur a été fixé dans la durée, avec l’idée d’intérêt public ou naturel et de projets utiles à la collectivité. La maire de l’époque reconnaît : « La construction du bâtiment Louise-Weiss a été délicate sur une zone difficile et inondable. Par exemple, l’assèchement nécessaire d’un bras du canal, zone de nichoirs pour les cygnes, a été réalisé en concertation avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Dans le débat d’alors sur l’évolution du nombre de députés et des lieux de travail, ce bâtiment est venu le plus près possible de ceux déjà disponibles. Une passerelle le relie notamment au Conseil de l’Europe pour optimiser la synergie entre les deux. L’espace sur lequel se situe l’actuel IPE 4 a été extrait de la zone de la foire-expo et des halls ont été démolis. » Conserver le patrimoine historique L’imbrication de l’hémicycle, presque au cœur de la zone pavillonnaire voisine, est assez frappante lorsque l’on s’aventure à pied dans les ruelles de l’ancienne cité ouvrière toute proche. Difficile donc de pouvoir se représenter cet espace européen de 4,5 hectares sans son hémicycle et ses 220 000 mètres carrés de bâti. Allée du printemps, rue du Levant, la cité Ungemach des années 1920 jouxtant l’hémicycle, a été délibérément conservée comme témoignage du patrimoine industriel. Les maisons ont été rénovées à l’occasion de la construction du Parlement européen. « Il y a eu une volonté de conserver ces traces historiques pour montrer que le Parlement ne s’est pas construit contre les habitants, mais dans un projet architectural d’ensemble, note encore Catherine Trautmann. Il s’agit d’un quartier où l’on peut vivre facilement. Et Strasbourg a joué franc-jeu avec le lancement d’un concours architectural en 1990 en présence du président du Parlement européen. Le projet a été arrêté sur la base d’une programmation avec l’institution. La Ville l’a porté en responsabilité et a délégué la maîtrise d’ouvrage à la SERS, société d’économie mixte. Le terrain municipal a été cédé à l’équivalent de l’euro symbolique par la collectivité. Un terrain que le Parlement, inauguré en 1999, s’était engagé à rembourser s’il ne devenait pas acquéreur des locaux dans les dix ans. Il a pu racheter les lieux avant ce délai décennal. » Un projet public donc. Contrairement aux prémisses du bâtiment bruxellois, qui accueille aujourd’hui près de trois semaines par mois l’activité parlementaire. La dernière semaine, celle des votes, se tient à Strasbourg. Evangelos Gintersos, fonctionnaire européen à Strasbourg, se souvient : « Au moment de la construction du bâtiment à Bruxelles, personne n’évoquait le mot de Parlement. Il s’agissait officiellement d’un centre international de congrès, financé par des investissements privés. Selon le rapport sur l’impact économique de la présence des institutions européennes à Strasbourg (EDR-CityConsult-Mediascopie, 2011), le Parlement européen et ses institutions liées employaient 223 personnes en poste permanent dans la capitale alsacienne en 2011. En comparaison, les périodes de sessions mobilisent de 5000 à 8000 personnes, entre emplois directs et induits. » « Il n’est même pas possible d’acheter un sandwich en sortant du Parlement » Selon le fonctionnaire, son lieu de travail, imbriqué dans ce quartier européen strasbourgeois, ne serait pas des plus pratiques et manquerait de commerces. Il regrette également les abords du parc-expo, dont les anciens halls ne sont pas du plus bel effet. Le fonctionnaire reprend : « Même si j’aime beaucoup cette ville, les hangars sur les photos des touristes à côté du Parlement dénotent avec la fonction prestigieuse du lieu. J’ai bon espoir que le nouvel aménagement de cet espace prenne en compte ce paramètre. Car le Parlement européen, d’un point de vue symbolique, n’est pas une foire. L’IPE 4 n’a pas bougé depuis 1999 à l’époque de l’Europe des 15. Nous sommes aujourd’hui 27 puis très bientôt nous atteindrons la trentaine de membres. Nous manquerons de place, tout simplement. » Un manque de place que le fonctionnaire verrait bien combler par un empiètement sur les terrains alentours. Des terrains justement prisés par le projet de quartier d’affaires international, Wacken-Europe, qui devrait voir le jour à l’horizon 2014. Catherine Trautmann remarque : « Il y a de l’espace pour dédier 35 000 mètres carrées de surface au Parlement européen. C’est une opportunité qui peut être de très grande qualité. Le Parlement dispose en effet d’installations qui vont devenir obsolètes du point de vue des critères énergétiques, notamment celles du côté du Conseil de l’Europe. » Plus de transparence qu’à Bruxelles Par ailleurs, pour l’eurodéputée strasbourgeoise, l’implantation de sièges sociaux d’entreprises dans ce quartier d’affaires ne ressemblera pas à des cabinets de consultants ni à du lobbying, à quelques encablures du Parlement. Au contraire: « Il sera ainsi plus sain et plus simple pour les parlementaires de rencontrer les acteurs de la vie professionnelle dans un espace extérieur et transparent, plutôt que de le faire dans les couloirs du Parlement, et même jusque dans les bureaux d’eurodéputés, comme c’est parfois le cas . » Un quartier européen qui profitera du renouveau du quartier économique, qui pourra lui aussi bénéficier du train-train parlementaire une fois par mois… Strasbourg et le Parlement, une histoire de donnant-donnant donc ? Sans oublier les contrats triennaux, conclus avec l’Etat et les collectivités territoriales (Ville, CUS, département du Bas-Rhin, Région) qui contribuent à ancrer le caractère européen de Strasbourg. Pierre Loeb, président de l’Association Européenne des Jeunes Entrepreneurs, souligne au passage : « Loin de vouloir tomber dans la caricature de la ville provinciale et éloignée de tout, il ne faut pas oublier que le Parlement a bien contribué à son désenclavement. Ce n’est pas pour rien que nous avons aujourd’hui le TGV Rhin-Rhône et à l’époque, l’autoroute A4. » Le volet culturel de ces contrats concourt lui aussi au positionnement de cette « Capitale européenne », estampille que la collectivité brandit volontiers à toutes les occasions. Le dernier contrat triennal 2009-2011 s’élevait à 244,5 millions d’euros. Pour la période 2012-2014, il est chiffré à 248 millions d’euros. Un Lieu d’Europe pour palier le manque d’accessibilité ? Sur le terrain des transports, Catherine Trautmann reconnaît ses réticences de l’époque à « faire arriver la ligne E du tram aux portes de la Robertsau, puisqu’il ne s’agissait pas d’en desservir complètement le quartier ». Pourtant, c’est bien là que devrait se concrétiser le fameux Lieu d’Europe, espace d’information sur les Institutions européennes et d’accueil pour les associations du secteur. Ce Lieu sera implanté dans la villa du parc Kaysersguet, au 4 allée Kastner. La rénovation-extension, financée par la collectivité, devrait être lancée cette année pour une mise en service, au plus tôt, à la rentrée 2013. Ce « Lieu d’Europe » suffira-t-il à effacer les critiques du manque d’accessibilité du Parlement dans la ville de son siège officiel ? En 2011, quelques 148 700 visiteurs (visites de groupes et en individuel pendant et hors session, visites scolaires, séminaires et colloques) ont été accueillis au Parlement européen. De son côté, Bruxelles a inauguré à l’automne son espace d’accueil pour le public, le Parlamentarium et cette structure a déjà enregistré son 100 000ème visiteur ! Elle a été financée par le Parlement européen pour un budget initial de 15 millions d’euros, qui aurait en fait doublé. En 2011, le Parlement européen a accueilli près de 150 000 visiteurs. (photo L.D) L’éternelle bataille du siège Ces deux centres de visiteurs seront-ils un reflet de la guéguerre des sièges strasbourgeois et bruxellois ? En tout cas, le nouveau Président du Parlement européen, le social-démocrate allemand Martin Schulz, est pour un siège unique à Strasbourg. Il s’est positionné fin mars en faveur de la capitale alsacienne sur une radio suédoise. Fin mars, lors de la mini-session du Parlement tenue, elle, à Bruxelles, une majorité d’eurodéputés s’est également exprimée en faveur d’un siège unique pour le Parlement, sans toutefois en préciser le lieu. Par ailleurs, selon un récent rapport, Le siège dans tous ses états, initié par Pierre Loeb et l’Association Européenne des Jeunes Entrepreneurs, le coût annuel du siège strasbourgeois s’élèverait à 51,5 millions d’euros. Soit dix centimes d’euros par citoyen et par an. Même pas le prix d’un timbre-poste pour ce géant de verre. http://www.rue89strasbourg.com/index.ph ... -europeen/ |
Auteur: | Damien Senger [ vendredi 27 avril 2012 00:46 ] | ||
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes | ||
Je vois que vous parlez d'un fameux rapport rétablissant un certain nombre de vérité sur la présence du parlement européen à Strasbourg, mais l'avez-vous ? Maintenant, oui !
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Auteur: | Lionel Heiwy [ vendredi 27 avril 2012 08:46 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Génial, je parlais encore la semaine dernière à un attaché parlementaire qui maintenait dur comme fer que Strasbourg et les migrations BXL - SXB coûtaient 250 millions d'euros. Il va falloir bien lire ce rapport et être aussi critique, peut être que ce rapport a aussi ses failles. Quand je suggerais de déplacer toutes les activités liées au parlement, non pas à Bruxelles mais à Strasbourg, il me répondait que c'est impossible puisque justement, la commission s'y tient tous les jours. Alors concretement, le projet des strasbourgeois sur ce déménagement à Strasbourg, comporterait quoi ? Quoi qu'il en soit, il avait bien conscience que notre ville allait perdre beaucoup si le parlement déménageait. L'université proposée à la place ne suffirait pas à remplacer l'institution. On peut le faire, on doit le faire mais pour remplacer l'institution il faut bien plus. Il proposait donc qu'une autre grande institution européenne vienne s'installer ici. Mais même si c'est une question de temps, il faut encore se battre pour préserver cette institution, sa présence sera toujours pretexte à accelérer certains projets, ou du moins, à les justifier. Si la ville tient encore le siège assez longtemps, elle se sera peut être assez transformée et métropôlisée et exercera un magnétisme qui ne donnera plus forcément l'envie au parlementaire de partir. Plus autant qu'avant. Mais pour cela il faut encore qu'on se batte, qu'on parle ici de projets locomotives, qu'on les présente à la ville et qu'on fasse avancer les choses. J'espère que notre tribune sur l'accessibilité aéroportuaire de la région ouvrira les premiers débats. Ce problème est le premier à résoudre. Vient ensuite la mise en place du quartier Wacken Europe - les immeubles d'affaires comme le nouveau PMC + PEX - qui viendront dynamiser un peu le quartier des institutions, pour que ces pauvres gens se sentent moins seuls sur leur ile. Autre dynamique décisive: la mise en place concrète du plan campus, comme le plan d'excellence. Un grand campus international, plus de chercheurs. Il faut aussi lancer cette idée de campus européen. On parle de 20 000 étudiants en plus. 20 000 étudiants en plus, c'est autant de vie nocturne qui s'amplifira en conséquence, qui le devra, et les riverains dormeurs devront eux aussi, perdre un peu de terrain. Alors n'hesitez pas à lancer des idées, des sujets et des débats, pour qu'on puisse monter des projets concrets, réalisables, en ayant en tête de faire de Strasbourg, l'égale de Bruxelles. Sincerement, rien ne l'empeche, car Strasbourg dispose d'un potentiel vraiment plus intéressant que Bruxelles. Bruxelles est moche, Bruxelles est fade. Mais Bruxelles pour le moment, ce n'est pas Strasbourg. |
Auteur: | Fool [ vendredi 27 avril 2012 10:23 ] |
Sujet du message: | Re: Le Parlement Européen et les affaires européennes |
Bravo pour ce bel optimisme ! Bon juste dire que Bruxelles est moche et fade c'est complètement faux! Moi j'y ai vécu et c'est loin d'être une ville fade, je conviens que l'urbanisme s'est fait par endroit de manière laide parfois, mais a contrario quand on connait vraiment la ville certains coins valent vraiment le détour! Pour moi qui est pourtant un grand fan de ma ville, je tiens à mesurer tes propos un tant soi peu médisant. Je crois connaitre Bruxelles mieux que toi, et je t'assure qu'elle a de sacrés atouts! Une vue de la place du Palais de Justice de Bruxelles qui donne sur toute la ville à des kilomètres est sacrément impressionnante, et classe! Bon nous on a le sommet de la cathédrale, disons que chacun a des arguments, mais réduire Bruxelles a " moche et fade" quand même...c'est une ville qui a beaucoup de charme, et les gens y sont très accueillants... Il faut surtout que Strasbourg arrive lentement à se hisser à une place respectable dans le panorama des villes européennes! Ce rapport ça fait déjà un moment qu'on en a entendu parler, mais merci beaucoup de nous le donner! Je suis d'accord sur le fait que tant que cet institution qu'est le PE est ici, les projets avancent largement plus vite, c'est une évidence! De plus il faut aller dans le sens d'une métropolisation en marche forcée pour obtenir une image de grande ville, influente, riche, et fortement diversifiée...même si c'est parfois au détriment de la réflexion, le temps passe très vite, et on a plus le temps de réfléchir 5 ans sur un projet, il faut arriver avant l'autre pour avoir une chance de se démarquer. Je suis totalement pour la politique actuelle d'augmentation des logements dans la ville et la Cus c'est une nécessité urgente, et il faudra garder un rythme soutenu pendant un moment, la ville doit être agréable, verte, mais aussi urbaine, et dense. La métropolisation passe aussi par là. Il est déjà important de combler toutes les zones vides au centre et en périphérie avant de s'éloigner en banlieue, et il y en a encore beaucoup! De quoi bien agrandir la population intra-muros, et également celle de l'Agglomération! Malheureusement pour les logements j'ai vu que la conjoncture générale en France est mauvaise en ce moment ,et j'espère vraiment que la ville va garder le cap, parce qu'on commence juste à rentrer dans des phases intéressantes... Et qui dit augmentation de population dit justification de services, de loisirs, d'évènements culturels, etc... Je retiens un point dans ce que tu dis, 20 000 étudiants supplémentaires sont prévus sur le campus ? Tu plaisantes, ou tu tiens ça de source sure? parce que là ce serait énorme! L'Uds fait 42 000 étudiants, ça ferait donc 62 étudiants, sans compter bien sur toutes les filières supérieures hors Fac, elles aussi augmentent le nombre d'étudiants, en gros on peut tabler sur 70 000 étudiants en tout, là ça fait vraiment beaucoup, et c'est très bien! Tu as raison, c'est le genre d'arguments qui peut te dynamiser sacrément une ville et dans tous les domaines! Le problème c'est aussi et je l'ai déjà dit ailleurs, que notre ville manque d'attraction simples, je m'explique, car on parle souvent du PE, du futur quartier d'affaires, du Pex, de Malraux, du Campus, mais on oublie un peu le volet culturel. Bien sur nous avons des institutions géniales comme le TNS, le TJP, l'Opéra, la BNU, et c'est essentiel, MAIS, il ne faut pas négliger des attractions plus " terre à terre" du genre aquarium( aucun dans la ville, ce qui n'est pas normal), musées( de ce côté là, la ville fait des efforts, musée Ungerer, mais un nouveau musée consacré par exemple aux arts premiers, serait fantastique, une mise en valeur du musée Zoologique serait un minimum ), un zoo mieux réalisé à l'Orangerie, ou pas de zoo du tout mais en tout cas pas un entre deux ridicule...et un musée qui laisserait libre cours à l'imagination d'un architecte de renom comme un nouveau symbole dans la ville..La cathédrale c'est bien, mais les gens ont besoin d'associer quelque chose de moderne pour dynamiser l'image d'une ville, à l'image de l'Atomium à Bruxelles, ou le centre Pompidou à Metz. Reste un point très chatouilleux en Alsace, l'ouverture des magasins tard le soir, pour moi ça reste une plaie, alors certes c'est un détail, bien sur, mais tout de même la fermeture de au moins un supermarché par quartier tard le soir genre, 22H30, serait une révolution! Je peux vous dire qu'on entendrait des étudiants venus d'ailleurs s'en étonner, et en parler à leurs amis un peu partout( ça aussi ça véhicule l'image d'une grande ville)! Alors oui timidement on a deux trois magasins qui ferment un peu plus tard depuis peu mais ce n'est pas encore le pompon... Bref, Fool |
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