Son nom de code est Wacken Europe. Pour le maire de Strasbourg et le président de la Communauté urbaine, c'est le gros projet du mandat. Où un PMC étendu, un nouveau parc des expositions et un quartier d'affaires devraient faire jouer, à moyen terme, la synergie économique.
Rayonner à partir du centre :
La capitale européenne est sous-dimensionnée en tant que ville de congrès. C'est le constat que font nombre d'études sur l'attractivité strasbourgeoise. D'où l'idée d'étendre et de rénover le PMC. D'y associer le parc des expositions en voisinage direct en misant sur la synergies des équipements. Enfin, positionner un quartier d'affaires à Strasbourg clairement identifié comme tel, peut permettre, dans l'idée des élus municipaux et communautaires, d'éviter les immeubles de bureaux saupoudrés de manière diffuse sur le territoire. Qui n'y gagnent, en ces temps de crise, qu'une rapide réputation de coque vide.
L'esprit de la chose est d'inscrire ces trois fonctions au centre de la ville, ou en tout cas en toute proximité.
Extension du PMC :
L'extension envisagée pour le palais de la musique et des congrès est de 8 000 m², qui viendraient prendre place du côté de l'avenue Herrenschmidt en mordant sur les actuels parkings. La partie existante serait modernisée et modifiée : l'amphithéâtre passerait de 900 à 1 200 places. Un nouvel amphithéâtre de 600 places concrétiserait la spécialisation des ailes : à savoir l'une pour la culture, l'autre pour les affaires.
Avant cette extension-rénovation, un premier chantier sera visible sur les lieux. Celui de la réfection de la peau extérieure des bâtiments actuels, qui concerne une optimisation de la climatisation et du chauffage.
Nouveau parc des expositions :
Le parc des expositions actuellement installé au nord de l'allée du Printemps déménagerait vers le PMC. Un bâtiment le long de l'avenue Herrenschmidt se poursuivrait avec une partie traversante au-dessus de ladite avenue vers les terrains sportifs de l'actuel SUC, propriétés de la Ville. Il faudrait là, selon les estimations, 50 000 m² de surface d'exposition couverte.
A ce stade des réflexions, les techniciens en charge du dossier à la CUS imaginent qu'on pourrait construire des halls superposés pour économiser le foncier bâti. Les sous-sols de ces halls pourraient proposer une partie des places de parking supplémentaires à prévoir.
Quartier d'affaires international :
Le site de l'actuelle foire-exposition libéré, serait traité en « parc urbain » à vocation de quartier d'affaires international. Les réflexions avec deux conseils de quartier ont donné notamment l'idée d'y adjoindre un peu de mixité par l'habitation pour éviter le no man's land.

2 600 places de stationnement supplémentaires

Sièges d'entreprises et immeubles de bureaux seraient implantés en harmonie avec la « trame verte et bleue des lieux », notamment l'Aar et le canal de la Marne-au-Rhin qui bordent le site au nord. Hôtels et commerces compléteraient cette offre sur au moins 100 000 m² à terme.
Circulation et stationnement :
Comme il est évoqué de façon plutôt pudique dans les réflexions présentées lors de diverses réunions, « la capacité de l'avenue Herrenschmidt [en matière de flux supplémentaire de circulation, ndlr] est un point bloquant pour le développement du secteur ». Il est donc prévu de créer un nouveau barreau de voirie qui prolonge la rue Fritz Kieffer et aurait l'avantage d'un accès direct à l'A 350 depuis le site du nouveau parc des expositions et inversement.
La partie stationnement de ces trois projets croisés sera résolue, au moins partiellement, par des sous-sols (ou espaces semi-enterrés) d'immeubles neufs (et halls) qui feront office de parking. Un silo sur le terrain du SUC actuel (derrière l'hôtel Hilton), voire un deuxième silo en vis-à-vis du parking-relais Rives de l'Aar compléteraient l'offre en stationnement. Le quartier d'affaires aurait besoin de 1 600 places. Le combiné PMC - Parc des expositions, nécessiterait la création de 1000places.

L'échéancier
- Extension du PMC : livraison fin 2013
- Restructuration du PMC : livraison en 2014
- Première phase quartier d'affaires : démarrage en 2013
- Déplacement du SUC de mi 2012 à mi 2013
- Construction du parc des expositions : de 2014 à 2016
- Deuxième phase du quartier d'affaires : démarrage en 2017

Pour une Europe solidaire - Au cours de cette réunion, le gouvernement et les collectivités locales ont témoigné de leur unanimité, toutes tendances politiques confondues, en faveur de la confirmation du rôle européen de la capitale alsacienne. « Pour accueillir le Parlement européen dans son ensemble, nous devons améliorer l’accessibilité de la ville et développer des infrastructures d’accueil, notamment par le biais d’un nouveau quartier d’affaires que nous préparons à coté du quartier européen », ajoute Roland Ries.

L'un des grands projets strasbourgeois pour la prochaine décennie, concerne l'édification d'un quartier d'affaires international au Wacken afin de renforcer la vocation européenne de Strasbourg, près des institutions européennes, en lieu et place des anciens halls du parc des expositions, les travaux échelonnés de 2012-2013 à 2018-2020, comprendront la construction de 150 000m² de bureaux, sans compter divers programmes de logements, de commerces et d'hôtels, tout ceci pour une première tranche. Ce quartier devrait être marqué par différentes signatures architecturales afin de donner une image plus moderne de la ville

Une nouvelle aile et un péristyle

À la suite d’un concours de maîtrise d’œuvre, le conseil municipal de Strasbourg vient de désigner l’équipe lauréate pour l’extension et la restructuration du Palais de la musique et des congrès. La construction de la nouvelle aile pourrait être engagée fin 2012. Une galerie ceinturant les façades doit conférer à l’ensemble une unité architecturale mais aussi une nouvelle identité.

Inauguré en 1975, agrandi en 1988, le PMC est promis à une restructuration et à une extension destinées à en améliorer les capacités d’accueil.

À l’unanimité, le jury présidé par Roland Ries a opté pour le projet des cabinets d’architecture Rey-Lucquet et associés (Strasbourg) et Dietrich-Untertrifaller (Bregenz, Autriche), choix arrêté lundi par le conseil municipal.

Au programme : un hall d’exposition de 3 250 mètres carrés, un 3 e amphithéâtre (600 places), l’augmentation de la jauge de la salle Schweitzer (qui passe de 900 à 1 200 places), l’agrandissement du restaurant (qui progresse de 1 500 à 2 400 mètres carrés), des salles de commissions et des espaces dédiés à l’Orchestre philharmonique de Strasbourg (OPS) dont une salle de répétition.

Un palais, trois pôles

Roland Ries, pour qui il convenait d’« éviter une architecture patchwork », salue « un projet qui confère une unité esthétique à l’ensemble » tout en distinguant clairement les différentes composantes de l’équipement.

Distribuées par un nouveau et grand hall d’accueil, les trois ailes abriteront chacune un « pôle » fonctionnel.

Le PMC 1 est « clairement identifié » comme étant le lieu de résidence de l’OPS, avec des locaux spécifiques dont une nouvelle salle de répétition prolongeant la grande salle Érasme, cette dernière restant toutefois polyvalente.

Le PMC 2, avec le nouvel amphi de 600 places, la salle Schweitzer et des espaces de restauration agrandis est réservé aux congrès.

Logé dans l’extension, le PMC 3 est dédié aux expositions et constitue la charnière avec le nouveau Parc des expositions (PEX) destiné à être construit de l’autre côté de l’avenue Herrenschmitt (et au-dessus de cette dernière), Roland Ries évoquant la synergie et la complémentarité des deux équipements.

La nouvelle aile (4 000 mètres carrés au sol) sera greffée à l’édifice existant du côté de l’avenue Herrenschmidt, sur un terrain qui constitue aujourd’hui une aire de stationnement.

L’homogénéité architecturale de l’ensemble est recherchée par l’inscription du nouveau bâtiment (et de quelques autres volumes) dans la trame géométrique naguère dessinée par François Sauer et par le développement, tout autour du complexe, d’un péristyle. Une colonnade ou galerie aux éléments verticaux à facettes en inox, le dispositif tendant à conférer au futur PMC non seulement une unité mais aussi une nouvelle identité. Ainsi doit évoluer un des équipements majeurs de l’agglomération strasbourgeoise.

Restructuration et extension du PMC sont une composante du projet « Wacken-Europe » comportant par ailleurs la réalisation du nouveau parc des expositions et l’aménagement d’un quartier d’affaires international à proximité des institutions européennes.
« Wacken-Europe » : PMC, PEX et quartier d’affaires

« Outil au service de l’attractivité du territoire, le PMC de Strasbourg s’inscrit dans la stratégie Eco 2020 promue par la CUS et Jacques Bigot », souligne Alain Fontanel, l’adjoint au maire chargé des finances. L’opération de restructuration et d’extension du PMC est chiffrée à 54 millions d’euros.

Les travaux pourraient être engagés fin 2012. La livraison est prévue en différentes phases, étant entendu que l’exploitation du PMC doit pouvoir se poursuivre durant le chantier. Compte tenu des contraintes, l’opération devrait s’étaler jusqu’en 2016.

En attendant, au début de l’année prochaine, est prévu le démarrage d’une intervention lourde (14 millions d’euros) sur les installations climatiques du PMC. La démarche initiée en 2007 doit notablement améliorer le confort thermique et réduire la consommation d’énergie de l’édifice de verre et de béton.

J.-J. Blaesius
http://www.dna.fr/fr/strasbourg/info/53 ... -peristyle

Quartier d’affaires : première tranche pour Bouygues

La Communauté urbaine de Strasbourg a choisi l’aménageur de la première tranche du quartier d’affaires international appelée à sortir de terre au Wacken d’ici 2017: ce sera Bouygues. Les travaux de la première tranche du quartier d’affaires devraient s’étaler de 2013 à 2017.


Depuis plusieurs semaines, l’équipe Bouygues, menée par les architectes Christian de Portzamparc et Jean Mérat, et l’équipe Nexity, avec François Leclercq et Michel Guthmann à sa tête, se disputent la réalisation de la première tranche du quartier d’affaires international programmé au nord de l’allée du Printemps, à quelques encâblures du Parlement européen.

Après avoir auditionné les deux équipes, la CUS a tranché. « Nous avons retenu l’équipe Bouygues. Leur dossier nous semblait plus séduisant et solide sur le plan économique», avance Catherine Trautmann, vice-présidente de la CUS en charge du projet.

« L’intérêt de leur proposition tient à sa grande souplesse. Les entreprises pourront acheter de gros volumes, comme se contenter d’installer un siège social. Ce sera du sur-mesure », complète Daniel Betz, le chargé de mission Wacken Europe — du nom du projet global, qui comprend, outre le quartier d’affaires, la rénovation du Palais de la musique et des congrès (PMC) et la réalisation d’un nouveau parc des expos (PEX).

Le critère de la performance économique a pesé lourd dans la balance. En effet, ce quartier d’affaires doit se faire en deux temps. La réussite de la première phase, 90 000 m² de surface hors œuvre nette (SHON), réalisés entre 2013 et 2017, conditionnant fortement la réalisation de la deuxième, évaluée à 110 000 m² de SHON, livrés au plus tard en 2025.

Epaulée par ses partenaires institutionnels, la collectivité fera tout son possible pour attirer de gros poissons. Mais c’est au promoteur de vendre les m² créés. Dans cette optique, le poids de Bouygues, notamment à l’international, a certainement joué. « Ils sont susceptibles de venir avec des clients », admet Catherine Trautmann.
Positionnement haut de gamme et pari

Pas question, pour autant, de remplir la première tranche coûte que coûte. « Le prix du m² se situera dans la fourchette haute. Pas au sommet, pour ne pas handicaper la commercialisation des espaces, mais à un niveau de standing international », avance Daniel Betz.

« Ce quartier se composera de bâtiments performants écologiquement et situés dans un environnement unique, du fait de la proximité du centre historique, des institutions européennes, de la gare et de l’aéroport. C’est ce qui justifie le positionnement haut de gamme de l’opération C’est aussi ce qui va nous empêcher de doublonner avec les autres parcs tertiaires de l’agglomération », complète Catherine Trautmann.

L’élue reconnaît que ce volet du projet Wacken Europe tient néanmoins du pari. « C’est clair, nous créons une offre. Mais le site a des atouts indéniables. Et nous comptons sur le nouveau PEX et le PMC rénové pour entrer en synergie avec le quartier d’affaires », insiste Catherine Trautmann.

Dans le détail, la première phase intégrerait, d’après les dernières projections, une offre immobilière pour les institutions européennes de 30 000 m²; des programmes tertiaires — bureaux, sièges, centres d’affaires — pour 30 000 m²; 11 000 m² d’hôtels et résidences hôtelières toutes gammes; 5 000 m² de commerces et services; 10 000 m² de logements, en bordure de l’allée du Printemps.

Côté calendrier, un protocole d’accord entre Bouygues et la CUS sera soumis au conseil municipal en octobre. Une première maquette devrait être disponible un peu avant. Les études préalables aux travaux s’étaleront sur 2012 pour un lancement du chantier prévu en 2013.

Par ailleurs, la collectivité désignera à l’automne un maître d’œuvre urbain chargé de plancher sur la partie accessibilité-desserte de l’ensemble.

Manuel Plantin
http://www.dna.fr/fr/strasbourg/info/53 ... r-Bouygues