Ces immeubles abriteront 285 résidences étudiantes, 225 logements en accession à la propriété, 19 000 m² de bureaux ainsi qu’un parking de 508 places. Les véhicules non-polluants auront en effet la préférence de l’éco-quartier du Heyritz, la spécificité du projet étant une exigence soutenue en matière de respect de l’environnement.
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Futur parc du Heyritz 7 hectares redessinés
En face de l’Hôpital civil, on distingue le ponton de promenade sur le bassin. Les bâtiments futurs sont en blanc. On reconnaît, en haut de l’image, le contournement routier sud de la ville et (sur la gauche) le nouvel hôtel de police. doc. remis


« Depuis deux ans et demi, nous avons confronté nos points de vue au sein de cet atelier de projet : ce n’était pas du temps perdu, en regard du résultat qui s’ébauche », a dit Alain Jund, adjoint au maire en charge des affaires d’urbanisme.

Ce qui s’ébauche, c’est l’accompagnement paysager de l’urbanisation du secteur Heyritz, entre le collège Pasteur à l’ouest et l’hôtel de police à l’est. Où le concept de « nature en ville » va produire un parc de sept hectares avec conservation d’un grand nombre des arbres existant.

Bien sûr, les esquisses présentées grâce aux hommes de l’art, ne gravent pas dans le marbre une organisation figée. Et les maîtres d’œuvre du nouveau parc restent à choisir après l’appel d’offres. Mais le cahier des charges général a bien été coproduit par les 80 participants à l’atelier.

A ce jour, la construction de nouveaux logements (280, dont un tiers de logements sociaux), d’une résidence étudiante, d’un parking silo sont en phase de chantier. En attendant un projet hôtelier et le siège futur mutualisé de CUS Habitat et d’Habitation Moderne.

L’atelier de projet a dessiné, lui, un écrin vert pour ce nouveau morceau de ville où la circulation automobile sera réduite à sa plus simple expression. Une verdure qui doit aller jusqu’au pied des différents bâtiments. Et qui mordra même sur le bassin, intégré comme une sorte de miroir d’eau du parc sur sa berge nord.

Un cheminement à créer formerait une « épine dorsale au parc », depuis la place de l’Étoile jusqu’au Rowing club (club d’aviron) récemment installé à côté du gymnase du collège. Sur la longueur du Heyritz, ce cheminement serait un ponton-promenade, bordé partiellement de jardins humides.

Dans les environs du club d’aviron une « prairie sportive » pourrait descendre en pente jusqu’à la rampe d’accès des embarcations. En position centrale par rapport aux nouvelles constructions, on aurait une placette de rencontre qu’on devine plus minérale, avec, par exemple, des kiosques et jeux d’eau.

Au sud du collège Pasteur, une réorganisation (légère, ont promis les élus) des jardins familiaux existant, verra une forme d’extension avec des potagers urbains collectifs (une quarantaine, en trois lots) et une « clairière gourmande » dédiée aux arbres fruitiers.

Cette pléthore de propositions masque une réalité : la majeure partie du parc serait traitée comme espace naturel arboré sans intervention lourde (hormis les dépollutions nécessaires par endroits).

Reste à évoquer la proposition d’une passerelle piétons et vélos qui enjamberait le bassin vers le quai Pasteur, à hauteur du nouvel hôpital civil. Une passerelle levante qui permettrait, en position haute, le passage des péniches et bateaux de loisirs. L’équipement est estimé à 1M€ HT, mais aurait un coût d’entretien modique (à peu près 10 000 € par an). Et ouvrirait le parc sur la ville. La proposition est figurée tout à droite sur notre visuel.

On notera que le plaisance-club de Strasbourg qui a son port d’attache sur le bassin, ne fait pas partie des fonctions gardées sur place et que la Ville lui cherche un nouveau secteur d’implantation. Qui lui permettra de continuer l’accueil annuel de 600 à 700 touristes plaisanciers.

Les trois conseils de quartier ont apporté un avis positif

Après les débats de la réunion publique, les trois conseils de quartier consultés sur ces orientations (Centre-gare, Neudorf et Esplanade) ont apporté un avis positif avec quelques points de vigilance. En réinsistant, notamment pour que le plus d’espaces naturels possibles restent non normalisés. Et avec une interrogation sur le franchissement de la route de l’Hôpital, qui constitue encore, en l’état des réflexions, un obstacle insurmonté à la cohérence d’ensemble avec le centre administratif et le parc de l’Étoile.

Les délibérations respectives des conseils municipal et de communauté urbaine doivent intervenir en septembre pour une approbation des marchés d’ici la fin de l’année. On attend une livraison partielle du parc à l’été 2013.
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L’élégance de l’aviron
Le nouveau bâtiment du Rowing club de Strasbourg (RCS) –qui mêle salles et hangar de stockage des avirons– est sorti de terre, derrière le gymnase du lycée Pasteur. À terme, dans un quartier du Heyritz en pleine mutation, ce nouvel équipement sera une figure de proue du secteur réaménagé.

1 500 m² destinés à terme à quelque 500 membres

La nouvelle enceinte destinée aux 300 amateurs d’aviron du club –et aux 500 membres souhaités à terme– n’offre pour l’heure ses belles lignes épurées et ses larges surfaces vitrées qu’aux rares passants du confidentiel chemin du Heyritz. [...]

Dépollution du terrain

Le chantier a démarré en avril 2011 avec de fortes contraintes de dépollution du terrain, « mis à disposition par la Ville par un bail emphytéotique de 50 ans », explique la présidente du Rowing club, Isabelle Weiss. Il s’agit en effet de la friche de l’ancienne chaudière des Hospices civils. De hauts monticules de terre –qui seront enlevés– attestent du traitement des sols. « Nous avons eu un cahier des charges tourné vers l’utilisation de matériaux naturels », indique Yannick-Grosse, du cabinet d’architecture strasbourgeois Buisson-Grosse.

Toiture végétalisée

[...]
Les discussions sont en cours avec la collectivité afin créer un accès direct pour les avirons au bassin de l’hôpital.

Livraison attendue : au courant de l’été. Coût global du projet : 3,2 millions d’euros. Avec des subventions de la Ville, des conseils général et régional, ainsi que du Centre National pour le Développement du Sport (CNDS).
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CUS Habitat et Habitation Moderne vont mettre leurs sièges sociaux respectifs sous un même toit, au Heyritz. C’est un pôle local public de l’habitat qui se dessine.


Le chantier est déjà bien avancé mais c’est lundi que sera posée tout à fait officiellement la première pierre. CUS habitat et Habitation Moderne, les deux organismes de logement social, se partageront ce futur bâtiment aux façades colorées, et mettront un certain nombre de leurs moyens en commun, rue de l’Hôpital, juste à côté du commissariat.

Le bâtiment en forme de U, imaginé par le cabinet d’architectes Mongiello et Plisson, aura une surface utile d’un peu moins de 9 000 m 2 de SHON (Surface hors œuvre nette) et sept étages. Cette construction s’intègre dans le projet d’aménagement du Heyritz et accueillera les sièges sociaux des deux bailleurs sociaux.

Le budget total est de 18,3 millions d’euros, dont 12,8 millions apportés par CUS Habitat et 5,5 millions par Habitation Moderne.

Et c’est un pôle public local du logement qui est en train de se dessiner derrière ce nouveau siège commun. En 2010 déjà, Habitation Moderne avait absorbé Perspectives habitat, deux organismes contrôlés par la ville de Strasbourg.

Aujourd’hui, Habitation Moderne, 8 600 logements, le bras armé de la Ville en matière de logement social, se rapproche très sérieusement de CUS Habitat, l’opérateur de la communauté urbaine, fort de plus de 20 000 logements répartis sur tout le territoire de l’agglomération.

La construction d’un siège commun coïncide avec la création d’un GIP, un groupement d’intérêt professionnel qui va permettre de réaliser des économies d’échelle et des synergies en mettant en commun plusieurs services comme l’accueil, le traitement des demandes de logements, la communication ou encore les archives.

Pour être précis, Habitation Moderne est une SEM (Société d’économie mixte) tandis que CUS Habitat est un OPH (Office public de l’habitat) c’est-à-dire un établissement public, émanation de la collectivité intercommunale.
« Il n’est pas souhaitable que les deux entités fusionnent »

Dans le logement social comme dans bien d’autres secteurs, quand deux entités commencent à se rapprocher et à mettre en commun des moyens et des services et qu’elles travaillent sur un même territoire, la fusion n’est pas loin. Surtout qu’en la matière, le président de CUS Habitat est aussi président d’Habitation Moderne ; il s’agit de Philippe Bies, adjoint au maire de la ville de Strasbourg et par ailleurs vice-président de la CUS jusqu’en décembre.

« Il n’est pas souhaitable que les deux entités fusionnent, conteste toutefois Philippe Bies. Il y a rapprochement mais pas fusion. L’objectif est de créer le service public local de l’habitat de la Ville et de la CUS. Mais nous avons besoin de deux outils différents ».
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